Cela fait bien longtemps que Nicolas Rieul n’a pas pris le métro. Depuis sa jeunesse, il se déplace en scooter. « Plus rapide », concède-t-il. À 29 ans, il est comme tous les jeunes de sa génération : mobile. Peu importe son plan de carrière, l’important c’est de faire les choses, où qu’elles soient ! Il saisit les opportunités. À peine sorti de l’EDC Business School de Paris, un de ses collègues de fond de classe, Ulrich Rozier, part dans l’aventure Surikate (depuis, devenue Mozoo) en tant que directeur marketing. « À l’époque, le mobile explose, notamment l’App Store. L’idée, c’était de booster les applis dans les plates-formes. Il m’a proposé un stage, et j’ai dit oui ». Jolie génération que celle qui se retrouve, à peine diplômée, stagiaire de son pote de promo ! Quelques mois plus tard, il est propulsé directeur des opérations d’une boîte qui frise les 10 millions d’euros de chiffre d’affaires. Il n’a même pas 25 ans.
De la techno à la pub
Après un petit tour à Londres pour développer Mozoo au Royaume-Uni, il revient en France, et Dentsu Aegis Network le contacte. « Les agences médias étaient en pleine évolution à l’époque. Dentsu était en train de monter le projet Amplifi. C’est quand ils m’ont contacté que j’ai compris que je faisais de la pub. Au départ, moi, je faisais juste de la technologie », raconte-t-il. Et c’est précisément cet état d’esprit qui a plu au groupe de publicité. Le voilà responsable de la stratégie mobile dans l’entité trading du groupe japonais. En parallèle, il mange régulièrement des pizzas aux réunions de la Mobile Marketing Association. « C’est là qu’on rencontre toute l’influence sur le marché », raconte-t-il. Il y fait adhérer Dentsu, qui le pousse à prendre plus de responsabilité dans l’association. Il y deviendra directeur de la commission publicité mobile. Mais ça ne lui suffit pas ! Il devient également membre de la commission Branding de l’IAB. « C’est dans ses instances que l’on peut changer les choses, que le marché avance ! », estime-t-il. Surtout face aux Gafa, et du point de vue de la législation RGPD [Règlement Général sur la Protection des Données], des questions qui le passionnent.
En 2016, une jeune start-up fait parler d’elle : Databerries. « Au départ je n’y croyais pas. Mais il a fallu se rendre à l’évidence, leur modèle de géolocalisation marchait bien ! ». Ni une ni deux, fin 2016, il rejoint l’aventure. Mais quelques différends stratégiques le pousseront à quitter la boîte en mai 2017. Pas grave ! Il rejoint le spécialiste du programmatique mobile S4M, pour prendre le poste de directeur adjoint de la stratégie, et remplacer un des cadres fondateurs parti développer l’international. Le même mois, il est élu au bureau de la MMA, en charge de l’international. Sacrée batterie !