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Le député écologiste de Maine-et-Loire Matthieu Orphelin revient sur l'actualité de la semaine.

Le projet de loi climat et transition débattu en commission.

Le gouvernement sabote méthodiquement chaque avancée. Les amendements acceptés sont cosmétiques. Ceux qu’on a portés avec Delphine Batho, dans cette loi climat faible, ont été balayés. Les articles 4, sur l’interdiction de la publicité des énergies fossiles, et 5, sur les accords volontaires, sont au mieux du greenwashing, au pire, contre-productifs. Le gouvernement fait le choix de l’affichage, pas de l’action, alors que tout le monde a à y gagner et que 80 % de nos concitoyens sont pour la régulation de la publicité. Il n’y a jamais eu autant d’amendements irrecevables ! La loi n’aura donc pas d’impact. Il n’y a aucune mesure sur le vélo. Même la généralisation du forfait mobilité durable, dans laquelle tout le monde se retrouve, est jugée irrecevable. C’est dingue. Le gouvernement a fait un vrai travail de sape. Quant aux contrats médias, qui existent sur la malbouffe, la Cour des comptes et l’Agence française de santé publique ont montré qu’ils n’avaient pratiquement pas d’impact. 

 

Le mécontentement des intermittents du spectacle

Le gouvernement ne comprend pas assez la colère du monde de la culture. Il faut l’écouter même si elle peut parfois s’exprimer de façon un peu maladroite. Après un an dans cette crise, on devrait avoir des réponses. Il est normal que l’Odéon ou le théâtre d’Angers soient occupés : c’est aussi une fureur de produire, pour que la culture trouve sa place. Il faut expérimenter des réouvertures avec des protocoles sanitaires stricts. Je me suis battu pour les librairies. Quand un tiers des jeunes sont en dépression, il y a un besoin d’activités culturelles et sportives. Il faut que Roselyne Bachelot permette des expériences.



L’appel d’une centaine de cinéastes contre l’évolution de la chronologie des médias.

C’est une situation délicate. Le cinéma est une des formes de culture les plus populaires. On a besoin de ces lieux de diffusion. Je ne suis pas pour que Netflix - que je consomme - prenne une place prépondérante et j’ai un peu peur de l’uniformisation de la culture. Il faut un équilibre dans la chronologie. Tout ce qui va digitaliser la diffusion des films ne va pas forcément dans la bonne direction. Le cinéma, ce n’est pas « chacun sur sa tablette », c’est un plaisir collectif et de découverte. Il doit être mieux protégé des mastodontes. Attention aux acteurs dont le modèle est d’être le seul acteur. 



France Digitale porte plainte contre Apple devant la Cnil. 

La protection des données encadrées par le RGPD est essentielle. Apple a essayé de s’en affranchir. Mais les législations s’appliquent aux grands comme aux petits. Tous ceux qui veulent être l’acteur dominant doivent se rappeler que ce sont les États qui font les lois. Nul n’est au-dessus des règles dans une démocratie. Ces acteurs doivent se mettre au service de la protection du consommateur.



La pression sur les hôpitaux d’Île-de-France. 

J’ai souhaité que la gestion de la crise soit beaucoup plus transpartisane. Castex avait parlé de « fadaises » à propos d’un reconfinement de trois semaines suggéré par la Ville de Paris. Je trouve dommage que, depuis un an, le gouvernement n’ait pas trouvé le moyen de mettre tous les acteurs autour de la table. Imaginez l’apaisement politique ! Je m’interroge aussi pour savoir s’il ne faudrait pas plus de communication sur les vaccins. C’est une professeure de SVT qui me les a expliqués. Ce n’est pas compréhensible et on oublie l’essentiel. On ne peut pas être dans l’exercice de communication permanente. L’idée du « pari » présidentiel a été une erreur majeure. Et les plateformes pour les jeunes, du type Twitch, doivent d’abord servir à écouter. La com pour la com, le gens en ont marre ! 

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