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À l'occasion de l'ouverture de l'édition 2021 de Roland-Garros et de l'approche de l'Euro de football et des Jeux Olympiques de Tokyo, Pascal Crifo, président de Publicis Sport, revient sur l'actualité de la semaine.

L’annonce de la liste sélectionnée en équipe de France pour l’Euro de foot 2021 par Didier Deschamps, diffusée en direct sur TF1 et M6.

Il y a peu de surprises car il s’agit d’une liste à 26 joueurs. L’événement médiatique lié à l’annonce est évidemment le retour de Karim Benzema en équipe de France, même si l’information avait été un peu pré-annoncée la veille. Le sport est un spectacle et montrer que des gens peuvent se réconcilier ou travailler ensemble, malgré peut-être des divergences passées, est un message positif pour l'ensemble des supporters et fans de football. La deuxième bonne nouvelle est sportive car c’est un joueur exceptionnel.

 

La couverture médiatique de Roland-Garros, des JO de Tokyo 2021 et de l’Euro.

En France, la diffusion partagée entre des plateformes digitales et des diffuseurs de télévision classique est inédite. On va voir ce que ça va donner pour Roland-Garros [co-diffusé par Amazon et France Télévisions, NDLR]. La principale préoccupation est l’équité et les chaînes TV françaises ont tout à fait raison de défendre cela. Tout le monde a le droit de candidater pour diffuser des épreuves sportives, mais ce serait bien que tout le monde soit soumis aux mêmes règles de diffusion d'œuvres audiovisuelles. Il serait intéressant qu’Amazon communique des chiffres d’audience pour que les annonceurs puissent mesurer l'efficacité de cette diffusion. Pour les Jeux olympiques au Japon, la couverture est classique et il y aura un décalage médiatique notamment pour la presse écrite sportive. En télévision, c’est pas mal car les épreuves tomberont pendant les périodes de vacances. Pour ce qui est de l’Euro, la diffusion est classique et est répartie entre TF1 et M6. La clé sera le parcours de l’équipe de France.



L’adoption par le Sénat du projet de loi « Protection des œuvres à l’ère numérique », dans le cadre de la lutte contre le piratage sportif.

D’un point de vue économique, c’est une bonne chose et c'est logique pour les diffuseurs. Ce qui compte surtout, c'est de faire évoluer les mentalités et d’appliquer la loi intelligemment, d’autant plus pendant cette période économique. Je pense que la partie pénalisation de la loi peut être graduée, pour que nous progressions dans la protection des œuvres sportives et culturelles.



La LFP qui réfléchirait à distribuer 80 % de la Ligue 1 et 100 % de la Ligue 2 sur sa propre chaîne de télé, selon L’Équipe.

Elle n’aura pas le choix si elle ne trouve pas de diffuseur. Je crois que ce sont des annonces médiatiques pour donner envie de négocier ou masquer une négociation. Mais je pense qu'on est revenu sur Terre. La ligue doit trouver plusieurs diffuseurs assurant une couverture pérenne. Elle doit aussi analyser le modèle marketing pour trouver la meilleure formule et ainsi ne pas se tromper comme nous avons pu le voir avec Mediapro, chaîne à 25 euros par mois. La Ligue 1 est un produit qui s’étire sur 38 journées et qui n’est pas simple à remarketer, mais la survie des clubs sportifs dépend de ses droits télé.



Des marques (Burger King France, Sixt France) qui ont détourné le retour de Karim Benzema en équipe de France pour l’Euro de foot et non les sponsors officiels.

Je ne pense pas que ce soit une question de sponsor officiel, mais une question de marque. Depuis très longtemps, Burger King et Sixt font du hacking régulier en saisissant des événements d’actualité générant du buzz et entrant dans la pop culture. Les sponsors officiels ne communiquent pas de cette façon, pas forcément parce que ce sont des sponsors officiels, mais parce que ce n’est pas dans le nature de ces marques de communiquer ainsi.

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