Édito

Laurent Habib, président-fondateur de l'agence Babel et président de l'Association des agences-conseils en communication (AACC) depuis 2017, a annoncé, ce mardi soir, 13 octobre, sa démission de l’AACC. Mis en cause dans plusieurs témoignages sur le compte Instagram Balance Ton Agency, relatant des faits de harcèlements, Laurent Habib a préféré renoncer. C’est un séisme dans le secteur publicitaire à plusieurs titres : d’abord parce que Laurent Habib est une figure du secteur, longtemps à la tête d’Havas Paris avant de fonder son agence, il avait été réélu à la tête de l’AACC en 2019 pour deux ans.

C’est un séisme parce qu’il conforte aussi une nouvelle forme d’activisme mené sur les réseaux sociaux contre le harcèlement sexuel en agence, qui a eu plus d’impact en quelques semaines que MeTooPub en un an et demi. Laurent Habib est le deuxième dirigeant, après celui de l’agence Braaxe, à être mis en cause par «Balance ton agency» et à finir par se mettre en retrait.

C’est un séisme aussi pour l’AACC qui se retrouve sans dirigeant, à un moment où les agences ont besoin d’être défendues face aux différents projets du gouvernement, liés au virage écologique de la pub (lire notre enquête dans Stratégies n°2054). Ce sera sans doute une opportunité aussi pour l’association de démarrer une nouvelle ère, avec de nouveaux visages !

Lire aussi : Laurent Habib démissionne de la présidence de l'AACC

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