Quand est-ce qu’on parle d’écologie dans les médias en France ?
Alors que vient d’être publié l’Observatoire des médias sur l’écologie, porté par l’association QuotaClimat, Stratégies s’est interrogé sur la place accordée aux enjeux environnementaux dans les médias depuis la couverture des inondations survenues en Espagne fin octobre.
« Des inondations meurtrières », « des dégâts » ou encore « la colère », ce sont les termes les plus employés par les médias français pour couvrir les inondations survenues à Valence, en Espagne depuis le 29 octobre. Mais ce phénomène météorologique extrême a-t-il bien été recontextualisé ? Stratégies a posé la question à Alexandre-Reza Kokabi, journaliste pour le média Reporterre, qui place la question des enjeux environnementaux au cœur de son traitement médiatique.
Il y a deux ans, des médias généralistes, dont Radio France, TF1 et France Televisions avaient notamment signé une Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique. Une initiative éditoriale lancée par Vert, le média.
3,7 % du temps d’antenne sur les enjeux environnementaux
Parle-t-on vraiment d’écologie dans les médias français ? L’Observatoire des médias sur l’écologie, a mesuré le traitement des enjeux environnementaux par vingt chaînes de télé et radios françaises. Portée par l’association QuotaClimat et financé par l’Ademe et l’Arcom, l’étude révèle que les enjeux environnementaux représentent en moyenne 3,7 % du temps d’antenne en 2024, en diminution de 30 % depuis 2023.
Autre constat, la couverture médiatique des sujets liés à l’écologie est tirée à la hausse par les événements météorologiques extrêmes. Exemple frappant, lors des vagues de chaleur en juillet 2023, la part d’antenne dédiée à l’environnement en général, climat compris a presque atteint les 6 %. Dans cette vidéo, Eva Morel, secrétaire générale de l’association QuotaClimat dresse un bilan de l’Observatoire.