Paroles de jurés

Description

Denis Bonan : Président de The Brand Company«J'ai trouvé l'offre pléthorique et conventionnelle. J'étais prêt à ne décerner aucun Grand Prix. Ceci dit, Citadium émerge, car c'est une démarche marketing innovante servie par l'architecture et le graphisme. Peut-être pourrait-on limiter le nombre de candidatures par agence, car il est difficile d'étudier tous les dossiers, et d'introduire une distinction entre les reliftings et les nouveaux projets.»Olivier Capelle : Directeur de création packaging de P'Référence«Habit rouge, après Vétiver, représente un sacré bond en avant pour Guerlain. Virus aussi est une très belle image, presque un exercice de style. Tous les packagings grande distribution ont eu du mal à émerger. Même si ce sont des travaux de longue haleine, ils ne méritaient pas un prix. Le jury a eu raison d'être sévère. Cela donne envie aux agences de se surpasser.»Jean-Baptiste Danet : Directeur général d'Architral«Nous avons vu passer des cas très lourds, qui impliquent beaucoup de contraintes et qui, finalement, ne se retrouvent pas dans les prix. Changer le pack de Velouté de Danone ou l'identité de Jacques Vabre, c'est une énorme prise de risque. Mais je suis content qu'Ondeo ait eu un prix : c'est un projet créatif qui ne laisse aucun doute sur la qualité de l'annonceur.»Gilles Deléris : Directeur de création de W&Cie«Je n'ai pas de problème avec le palmarès. Il n'y a pas d'oubli manifeste ni de survalorisation. Il est le reflet exact de la relative morosité du marché. Nous n'avons pas connu de grands programmes d'identité corporate cette année, les clients prennent moins de risques. Seule l'architecture commerciale tire son épingle du jeu, car les distributeurs sont conscients du rôle central du design.»François-Xavier Delvallée : Responsable identité visuelle et merchandising de Peugeot«Citadium, le Grand Prix, est emblématique de la relation nouvelle entre la marque et ses clients que nous cherchons à instaurer, nous aussi chez Peugeot, avec les Peugeot Avenue. C'est un lieu de mise en scène et de théâtralisation des marques, complémentaire par rapport à Décathlon.Juliette Garnier : Journaliste à LSA«Il manque un produit de grande consommation dans le palmarès. C'est peut-être parce que j'étais la seule femme du jury, les hommes ne vont pas dans les hypermarchés... Les concepts Go Sport ou Caroll ne sont peut-être pas très sexy, mais ils répondent bien aux nouveaux positionnements de ces enseignes. La créativité a primé sur la stratégie.»Philippe Guérin : Directeur de création de FullSix«Je suis un inconditionnel d'Habit rouge de Guerlain et des packagings Adidas. Peut-être est-il plus facile de faire du design de qualité sur le secteur luxe-soin-beauté, mais je trouve qu'Adidas est un meilleur détournement des codes du sport que Citadium. J'aimerais bien que le Grand Prix du design récompense un jour un site Internet...»Yo Kaminagai : Responsable du design de la RATP«J'ai beaucoup aimé des projets frais et iconoclastes comme jlaroule.com, Virus ou Dog génération. À l'heure où les entreprises comprennent mieux l'intérêt du design, il y a un risque que celui-ci se normalise, qu'il devienne seulement un intervenant économique. Il faut retrouver le côté artiste du design.»Patrick Le Mahec : Directeur général de Plan Créatif«Ce Grand Prix donne une bonne représentation de notre métier. On voit bien que l'environnement et le packaging sont les secteurs les plus intéressants. Ce sont ceux qui donnent les meilleures réponses aux demandes des clients. J'ai mis 10/10 à Citadium, le premier magasin sur la mode sportive dans la ville. En revanche, le design produit manque de visibilité.»Patrick Magd : Directeur marketing de Gaz de France«L'intérêt de Gaz de France pour le design se traduit par la mise en oeuvre d'un concours annuel -Les jeunes flammes- désormais connu des designers. Gaz de France a donc naturellement apprécié d'être présent au jury du Grand Prix de Stratégies. Nous avons ainsi rencontré l'univers du packaging et du design produit que nous pratiquons encore peu... Très intéressant!»Jean-René Talopp : Président de Strate College«J'ai donné de bonnes notes aux créations presque zen, anti-consuméristes. Évidemment, cela empêche tout packaging alimentaire de remporter quoi que ce soit. J'ai beaucoup aimé Habit rouge de Guerlain, d'un grand classicisme mais d'une facture remarquable. La fourche de VTT est un beau cas de design industriel, qui repose sur un travail d'équipe entre les ingénieurs, les ergonomes et le bureau d'études.»