La pub fait de la résistance

Description

La baisse des investissements publicitaires serait-elle limitée au marché national ? À Lyon, en tout cas, les régies des médias affichent le sourire.« Le chiffre d'affaires 2001 devrait être légèrement supérieur à celui de 2000 », affirme ainsi Agathe Forzy, directrice régionale de la publicité de France Télévision Publicité.« Toutes nos régions se portent bien, sauf l'Île-de-France,ajoute Roland Deponge, directeur général adjoint d'Interdeco Régions.Après un excellent premier semestre 2001, nous avons ressenti un certain attentisme des annonceurs en septembre, mais l'activité est bien repartie depuis la mi-octobre. »Les raisons : ces régies commercialisent leurs espaces auprès des collectivités territoriales et des PME-PMI régionales, qui n'ont pas coupé dans leurs budgets.« Le tourisme de proximité ne s'est jamais aussi bien porté », souligne notamment Agathe Forzy, qui a présenté un budget 2002 en légère hausse par rapport à 2001.« Les distributeurs n'ont pas réduit leurs investissements »,assure de même Roland Deponge. Les axes de communication ont certes changé (moins d'images, des produits davantage mis en avant), mais les campagnes n'ont pas été annulées. Tout au plus, les décisions sont-elles prises un peu plus tard.

Floraison de titres

La presse écrite lyonnaise ne se porte pas non plus trop mal. Créé il y a sept ans,Lyon capitalea trouvé l'équilibre depuis son arrivée dans le giron duProgrès. Hebdomadaires et mensuels ont fleuri :Lyon mag,Objectifs Rhône-Alpes,Métro Lyon,M Lyonet, depuis la rentrée,MatchMag, spécialisé dans le football en Rhône-Alpes. Même le vénérableProgrèssemble avoir freiné l'érosion inquiétante de sa diffusion. SeulTLM, son satellite télévisé repris à Vivendi Universal, éprouve toujours d'énormes difficultés à résorber des pertes chroniques qui avoisinent les 1,5 million d'euros (10 MF).
Les agences de communication conservent une activité soutenue. Les réseaux nationaux n'ont pas cessé, ces dernières années, de renforcer leur implantation locale : derrière Jump France, leader avec plus de 15 millions d'euros (100 millions de francs) de marge brute, on retrouve Euro RSCG Ensemble, Publicis Cachemire qui bénéficie du dynamisme de Deuxième Communication (RP/édition, interactif), DDB Nouveau Monde qui s'est resserré sur quatre pôles (communication à Lyon et Annecy, marketing opérationnel avec Actions, design avec MediaPack), et McCann Erickson qui a regroupé à Lyon ses activités grenobloises. Du coup, les agences indépendantes dont la marge brute dépasse 2 millions d'euros (13 millions de francs) sont très rares. Il s'agit du groupe Communiquez, avec l'agence BLLB, Francom (RP), Argal (conseil artistique), Bivouac (marketing opérationnel) et Eqweb ; des enseignes très spécialisées, Kouro Sivo (promotion) et Edip (édition) ; de l'historique MGA ; et de la petite dernière, Brain Storming. Avec 2,13 millions d'euros (14 millions de francs) de marge brute, l'agence de Jean-François Bourrec a le vent en poupe. C'est elle qui a signé, début octobre, la campagne de relance du centre commercial de la Part-Dieu, après une rénovation qui a coûté 24,4 millions d'euros (160 millions de francs). Un budget de 3,66 millions d'euros (24 millions de francs) sur trois ans. Encourageant.