Cookieless
Le mot de ce début d’année 2020, c’est définitivement « cookieless ». « Tout le monde regarde de près toutes les solutions qui vont permettre de s’affranchir des cookies third-party », estime un responsable de régie digitale. Depuis les annonces de Google sur la non-acceptation des cookies tiers dans Chrome d’ici 2022, tout le marché est en émoi (lire notre enquête dans le numéro 2025), et tente de deviner comment il va s’en passer. Alors dès que le terme « cookieless » apparaît dans une discussion, l’oreille se tend. Le souci ? « Le secteur est dans le vague. Chacun cherche à savoir un peu ce qu’il va se passer. Si Google va tout rafler ou si on va pouvoir s’entendre pour fonctionner autrement », s'inquiète un autre responsable. Dans tous les cas, il faudra mettre la main au portefeuille. « Ce qu’on peut craindre, c’est que des sociétés opportunistes proposent des technos pas très claires mais bien packagées, comme ce fût le cas avec les DMP », argue un connaisseur du secteur. Qui feront encore perdre de l’énergie et de l’argent aux entreprises. Vigilance donc...
Edge Computing
Lorsqu’elle a présenté sa solution, il y a eu un petit silence dans la salle. La société Permutive, très présente au Royaume-Uni, commence à investir massivement en France. La société utilise le « edge computing » pour contourner le transfert de données personnelles. Le principe ? Procéder au calcul de segmentation de l’utilisateur directement dans son téléphone. Habituellement, pour personnaliser la publicité, le procédé consiste à recueillir les données personnelles, les envoyer ensuite sur des serveurs externes pour appliquer un algorithme, afin de déterminer un segment de consommateurs qui permettra d'envoyer une pub pour un parfum ou un paquet de pâtes. Ici, les données restent stockées dans le téléphone. Et Permutive envoie l'algorithme de calcul au sein du mobile, en local, qui utilise son propre processeur pour exécuter l'opération. Aucune donnée personnelle ne sort du téléphone. Elle est utilisée sur place.
Contextuel
Face à l'obsolescence programmée du cookie tiers, interdisant de fait le suivi des internautes, la publicité contextuelle revient à la mode. C'est le cas de BeOp qui diffuse les publicités via un outil de ciblage sémantique, en fonction des articles mais emprunte ses formats au web social. Sondage, quizz, tutoriels... la société cherche à créer un dialogue entre la marque et les consommateurs pour re-personnaliser une pratique contextuelle justement dépersonnalisée.
Le podcast se monétise
Après la grande ruée audio de ces deux dernières années, l’offre se structure, et notamment la monétisation. C’est ce à quoi s’attelle par exemple Reworld Media qui en fait un de ses objectifs 2020. Après avoir clarifié les offres éditoriales, le groupe cherche à les rentabiliser. « Il y a encore beaucoup de choses à faire pour adapter les spots publicitaires, souvent tirés de la radio », précise Julie Bisschop, responsable trafic et programmatique chez Reworld Media.