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Le parquet de Paris a ouvert une enquête après une plainte d'un journaliste du Canard enchaîné dénonçant l'existence d'un emploi fictif au sein du célèbre hebdomadaire satirique.

« Nous avons une enquête préliminaire en cours, confiée à la Brigade financière et ouverte des chefs d'abus de bien sociaux et recel d'abus de bien sociaux », a confirmé le parquet suite à des informations du Monde et de Radio France, sur un souçon d'emploi fictif au sein de l'hebdomadaire satirique.

Plusieurs sources ont indiqué que des auditions avaient été réalisées récemment par les enquêteurs. A l'origine, une plainte contre X de Christophe Nobili, l'un des journalistes du Canard enchaîné à l'origine des révélations pendant la campagne présidentielle 2017 sur les soupçons d'emploi fictif concernant Penelope Fillon auprès de son mari François Fillon.

Christophe Nobili, que l'AFP n'a pu joindre, aurait découvert que la compagne d'un ancien dessinateur et administrateur de l'hebdomadaire aurait bénéficié pendant deux décennies d'une rémunération du journal sans pour autant travailler pour celui-ci.

Le Monde évoque 3 millions d'euros de salaire qui auraient été indûment versés.

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« C'est pas une plainte contre le journal. Christophe Nobili agit en parfaite cohérence avec ce qu'a toujours été le Canard enchaîné, contre un système mis en place par quelques-uns qui porte préjudice au journal tant moralement que financièrement », a indiqué à l'AFP Me Maria Cornaz Bassoli, son avocate avec Me Pierre-Olivier Lambert.

« Il lui a fallu beaucoup de courage pour porter plainte », a-t-elle insisté.Nicolas Brimo, directeur de la publication du Canard enchaîné, a lui indiqué à l'AFP : « On n'a été ni entendu ni convoqué, on n'est pas au courant de ce qu'il y a exactement dans la plainte; on ne sait même pas (sa) date exacte ».

« Il y a eu un rendez-vous entre avocats il y a quatre mois et depuis on n'en a jamais entendu parler. On a donné des explications, j'ai cru comprendre que ces explications n'ont pas satisfait, c'est pour ça qu'il a porté plainte », a-t-il encore dit.

« S'il y a des explications à donner, on les donnera bien évidemment aux policiers et à nos lecteurs », a encore dit Nicolas Brimo.

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