Les usages audiovisuels pèsent l'équivalent de 4 millions de véhicules particuliers. C'est peu au regard de l'empreinte globale de la France, mais en augmentation constante.

Une part faible dans l'impact carbone de la France (0,9%), une consommation électrique limitée (2,9%) mais un scénario tendanciel, qui aboutirait à une augmentation de 30% de l'impact carbone d'ici 2030 si des mesures d'écoconception et de sobriété ne viennent pas corriger cette trajectoire et la ramener à -33%. Tel est le principal enseignement de l'étude inédite que publient l'Arcom et l'Arcep, en collaboration avec l'Ademe, sur l’impact environnemental des usages audiovisuels en France en 2022 et à l’horizon 2030. L’étude met également en évidence que la publicité peut augmenter jusqu’à 25 % l’impact carbone du visionnage de contenus vidéo, en particulier pour les usages sollicitant de la publicité programmatique (plateformes de partage de vidéos, TV de rattrapage, etc.).

L’empreinte carbone des usages audiovisuels représente 5,6 millions de tonnes équivalent CO2 soit environ un tiers de celle du du numérique et l'équivalent de 4 millions de véhicules particuliers, selon les calculs de l’étude Arcep-Ademe en France. Les terminaux, en particulier les téléviseurs, sont les premiers contributeurs aux impacts environnementaux des usages audiovisuels et génèrent l’essentiel des impacts (entre 72 % et 90 % selon les indicateurs : impact carbone, ressources minérales et métalliques ou consommation d’énergie finale), suivis des réseaux (entre 9 % et 26 %) et des centres de données (entre 1 % et 3 %).

Les réseaux impactent par le numérique

Les réseaux fixe et mobile représentent près de 95 % de l’impact carbone des réseaux sollicités pour les usages audiovisuels, en raison de la part prépondérante de la vidéo à la demande et de la télévision linéaire en IPTV. Les 5 % restants correspondent au réseau hertzien de diffusion de la télévision (TNT) et de la radio (FM, DAB+). 

L’impact des usages dépendant en premier lieu du terminal utilisé, la TV linéaire, qui représente 70% des usages vidéo et est principalement regardée sur des téléviseurs, a de fait le plus fort impact environnemental (70% de l’impact carbone des usages vidéo) notamment en raison de l’empreinte importante associée à l’étape de fabrication du terminal.

L’écoconception des terminaux et l’allongement de leur durée de vie constituent des leviers majeurs pour réduire l’impact carbone des usages audiovisuels. Les mesures de sobriété, comme par exemple le visionnage en wifi ou la diminution de la résolution vidéo sur le réseau mobile, permettraient de réduire l’impact de la vidéo à la demande, assurent les auteurs de l'étude.

 

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