Alors que l’Arcom a décidé en juillet de ne pas reconduire la fréquence de C8 en raison des dérapages de Cyril Hanouna, son animateur star s’estime persécuté et veut saisir la justice.
« Nous aurons d’autres choix que la TNT, juste après le mois de février », a lancé l’animateur Cyril Hanouna pour sa rentrée en fanfare sur C8 lundi 2 septembre, six mois avant la disparition de la chaîne dont la fréquence n’a pas été renouvelée. Le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom, a décidé en juillet de ne pas reconduire après le 28 février 2025 la fréquence de C8, qui a cumulé en huit ans 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de son animateur star.
« L’Arcom peut nous persécuter, peu m’importe si le public m’aime », a entonné à l’antenne Cyril Hanouna, grimé en Céline Dion pour une parodie de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, sur l’air de « L’hymne à l’amour », standard d’Édith Piaf. « Nous aurons d’autres choix que la TNT, juste après le mois de février. Sans Arcom plus de problème, mon public crois-tu qu’on s’aime ? », a-t-il poursuivi, avant de rejoindre le plateau de son émission « Touche pas à mon poste » (TPMP) à moto en direct, sous les yeux du journaliste sportif Nelson Monfort, pour y allumer une vasque.
Avenir en suspens
L’animateur arrivait des studios d’Europe 1, où il continue de présenter le programme quotidien « On marche sur la tête » (16h-18h), testé pendant la campagne des législatives anticipées. Le sort de TPMP reste en suspens : si le programme n’atterrit pas sur une autre antenne du groupe Canal +, pourrait-il migrer sur le web ? Cyril Hanouna n’a pas été plus précis à ce sujet. Il devait initialement être interviewé lundi par la journaliste de CNews Laurence Ferrari, autre figure des médias du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, mais il a préféré répondre aux questions des téléspectateurs.
Pour terminer, Cyril Hanouna s’est lancé dans un long plaidoyer, au ton se voulant plus grave. « C’est un délit de faciès, pour moi, et une énorme atteinte à la liberté d’expression », a-t-il attaqué. « Ils ont supprimé toute une chaîne parce qu’il y avait un animateur qui ne leur revenait pas. Depuis plusieurs années je fais l’objet d’un harcèlement répété » et « j’ai décidé de saisir la justice », a-t-il annoncé solennellement. « Je me considère, et sachez qu’on a déjà un dossier de 35 pages, harcelé par l’organisme de l’Arcom, qui derrière engendre des messages de haine sur les réseaux sociaux. C’est extrêmement grave. Ils ne peuvent pas empêcher quelqu’un de travailler et, aujourd’hui, l’Arcom m’empêche de travailler », a-t-il estimé.