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A l'occasion du lancement de la verticale lifestyle Le Goüt de M sur le site du Monde ce vendredi 16 septembre, nous republions l'interview que nous avions réalisée en mars de Marie-Pierre Lannelongue, directrice adjointe des rédactions du Monde, chargée de M le magazine, dans laquelle elle détaille les ambitions du journal sur cette thématique.

Dix ans après la création de M Le Monde, qui affiche 454 610 exemplaires par semaine, pourquoi lancer le supplément Le Goût de M diffusé le 11 mars ?

MARIE-PIERRE LANNELONGUE. Parce que nous n'avons plus peur de passer à tort pour un magazine féminin (sourire). Il y a dix ans, les sujets dits « style de vie » n'étaient pas considérés comme faisant partie de l'ADN du journal. Mais Le Monde et le monde ont évolué. Les lecteurs viennent vers nous pour lire des articles de politique étrangère mais aussi pour la série « S'aimer comme on se quitte », un portrait d'Isabel Marant ou d'une costumière de séries, ou encore pour la liste des meilleurs flans pâtissiers. M le magazine est devenu un label de l'art de vivre, du plaisir et des loisirs. Les gens nous font confiance sur ces sujets que l'on traite avec rigueur et sérieux.

Vous avez proposé le 5 novembre un numéro lifestyle avec quatre couvertures différentes. Vous le pérennisez en trimestriel ?

Oui. Chaque couverture évoque l'une des quatre thématiques qui composent Le goût de M : mode, gastronomie, design et tourisme. Le format est un peu plus petit que celui de M le magazine comme un guide que l'on peut garder et il est diffusé avec ce dernier, sans augmentation de prix. Nous en publierons deux autres cette année, le 16 septembre et le 5 novembre. Nous en proposerons quatre l'année prochaine. C'est Sabine Maida, notre cheffe adjointe lifestyle et beauté, qui les pilote. Autour d'un fil rouge : la transmission. Un article est consacré à La Colombe d'Or à Saint-Paul de Vence, lieu mythique où chacun rêve d'aller une fois dans sa vie, un autre, aux objets qu'on peut se transmettre, comme la girafe Sophie ou le foulard Hermès. Les pages gastronomiques sont dédiées aux pâtes.

Comment réagit le marché publicitaire ?

Très bien. Nous avons 120 pages dont un tiers de pub. Le portefeuille est composé de 25 % de nouveaux annonceurs pour la marque M et 75 % d'annonceurs déjà présents dans le magazine (les secteurs tourisme, boisson, mode, beauté, joaillerie, horlogerie).

Allez-vous décliner ce Goût de M, qui est aussi un podcast hebdo depuis trois ans ?

Oui. Avec notre deuxième numéro, nous lancerons l'onglet « Le Goût de M » sur notre site. Il remplacera « M le magazine ». Y seront regroupés tous les sujets de ces quatre thématiques lifestyle, avec peut-être la beauté et l'horlogerie-joaillerie. Un autre onglet « L'Époque » regroupera les sujets sur la vie quotidienne, l'intimité, les liens sociaux. Les équipes de L'Époque, du Style et de M vont se regrouper, ce qui nous donnera les moyens de rebondir sur l'actu : la mort d'un chef ou les destinations au soleil quand le Maroc ferme ses frontières. Nous produirons aussi des vidéos.

Avez-vous d'autres projets ?

Pour la sortie du troisième numéro, en novembre, si les conditions sanitaires le permettent, nous souhaitons créer un événement où il soit question de mode, de gastronomie, d'architecture, de design avec beaucoup d'expériences et du live. Ce sera une façon d'être en contact avec notre communauté. Comme un festival du Goût de M. Nous travaillons sur sa forme et son contenu.

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