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6play se dote d’une option payante, 6play Max. Un tournant stratégique pour le groupe M6, qui poursuivra seul son chemin sur le digital, après l’échec de la fusion avec TF1.

C’est un mouvement de marché dont M6 ne voulait pas rester éloigné plus longtemps. Le 11 octobre, 6play, sa plateforme de streaming gratuit, qui revendique 26 millions d’utilisateurs actifs par an, s’est dotée d’une option avec abonnement payant.

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Pour 2,99 euros par mois la première année, l'option activée permet d’accéder aux contenus de 6play sans publicité, ni au début ni au milieu des programmes - si ce n’est sur les chaînes en direct et, de façon exceptionnelle, sur certaines séries de studios américains. 

« Nous avons souhaité amorcer l’hybridation de la plateforme en réponse aux évolutions des usages audiovisuels, une partie des utilisateurs souhaitant désormais consommer sans publicité », expose Frédéric de Vincelles, directeur général des programmes en charge des plateformes et du sport au sein du groupe M6.

L’échec de la fusion avec TF1 explique que le projet ait vu le jour sous cette forme. « Si la fusion avait eu lieu, nous ne l’aurions pas lancé en l’état, nous aurions réfléchi à une offre de streaming avec TF1 sous une marque unique », confie-t-il.

Replay allongé

En plus du « confort » d’éviter des interruptions de programmes, « 6play Max » ouvre droit, pour l’utilisateur, à d’autres avantages. Un abonné pourra télécharger des contenus, accéder à de la HD, bénéficier de programmes disponibles plus longtemps que sur 6play et autant que chez les opérateurs (par exemple, pour Top Chef, 30 jours contre 7) ou projeter ses programmes sur sa TV connectée. Le tout, sans publicité donc. Sur le plan de la profondeur du catalogue, pas de changement en revanche : c'est celui de 6play qui reste accessible.

Par comparaison, sur MyTF1 Max, service similaire lancé fin 2021, la publicité est absente du milieu des vidéos, pas du début. Pour le groupe M6, l’investissement, dont le montant n’est pas révélé, a été surtout technique et marketing.

A la conquête de nouveaux utilisateurs

Avec cette offre, M6 pense séduire à la fois des personnes qui migreront de son offre gratuite à son option payante ainsi que de nouveaux utilisateurs, tout en vieillissant un peu son audience puisque les plus jeunes ont un pouvoir d’achat potentiellement plus limité. « Les usagers de 6play ont 35 ans en moyenne et sont à 65 % des femmes », précise Frédéric de Vincelles.

Selon une récente étude du fournisseur de technologies cloud pour la TV connectée Amagi, un tiers des consommateurs envisageraient de se désabonner des plateformes payantes de VOD, dans un contexte inflationniste.

« Notre offre est peu chère sur le marché et on ne se compare pas aux SVOD, dont la valeur ajoutée est de proposer des séries américaines, coréennes, inédites. Ce n’est pas notre positionnement ».

Voilà pourquoi aussi, assure le groupe, développer une telle proposition n’induit pas que le groupe M6 souhaite se désengager de Salto, service de SVOD, et non AVOD, avec ses propres règles.

6play Max sera promu par des mises en avant sur 6play et diverses actions marketing, avant une communication à plus grande échelle une fois les premiers ajustements réalisés.

Pourquoi ce nom, au fait, rappelant l’offre similaire de TF1 ? « Replay Max chez Orange, offre sans publicité additionnant 6play et MyTF1, MyTF1 Max… Cela devenait un standard de marché. Les gens comprennent qu’une offre Max induit du sans pub ».

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