À quelques mois de l'élection présidentielle de 2022, quels sont les politiques français les plus influents sur les réseaux sociaux, qu'il s'agisse d'Instagram, YouTube, Twitter, Facebook, LinkedIn ou TikTok ? La plateforme de marketing d’influence Favikon a travaillé sur cette problématique et vient de dévoiler son premier Observatoire des personnalités politiques, qui sera mis à jour tous les mois.
Au-delà du seul nombre d’abonnés, le baromètre attribue une note sur 100 à 65 hommes et femmes politiques françaises en fonction de quatre critères : la portée d’audience, la qualité des profils, le critère multi-canal et la puissance du parti.
«Les réseaux sociaux vont jouer un rôle fondamental au niveau de l'élection présidentielle de 2022», rappelle Jérémy Boissinot, cofondateur de Favikon. Seulement, pour tirer au mieux des avantages de ce canal, les candidats ne devront pas négliger son utilisation. «Ce n’est pas parce que nous sommes sur les réseaux sociaux que cela signifie que notre travail doit manquer de professionnalisme», estime Arnaud Dassier, expert de l’influence politique et membre du board de Favikon. C’est justement sur ce point que certains politiques commettent des erreurs. Il est important «d’utiliser ces outils comme des instruments et non comme des supports», ajoute-t-il.
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Sur les réseaux sociaux, les politiques doivent s’adapter à la fois aux différentes plateformes et à la demande des utilisateurs. «Les électeurs cherchent de l’authenticité dans le discours des politiques et les réseaux sociaux offrent cette possibilité», précise Jérémy Boissinot. Les lives et vidéos ont une incidence sur le «capital sympathie» des personnalités. L’usage doit donc être stratégique, adapté mais surtout professionnel.
Si certains politiques peuvent compter sur un grand nombre d’abonnés, cela ne signifie pas toujours qu'ils ont un fort taux d’engagement. Il faut aussi savoir distinguer les «haters» de la vraie communauté. «La puissance d’un parti politique joue beaucoup dans l’influence car il engendre un important phénomène d’amplification», que la plateforme appelle la «stratégie Avengers», explique Arnaud Dassier.
Pour ce premier observatoire, Emmanuel Macron arrive en tête avec une note de 89, suivi de près par Jean-Luc Mélenchon, puis Marine Le Pen, Bruno Le Maire et Marion Maréchal Le Pen. Mais les choses devraient largement bouger dans les prochains mois. Alors qu'Anne Hidalgo, 9e au classement, vient d'annoncer sa candidature, Éric Zemmour (58e) a ouvert sa chaîne YouTube, qui a déjà rassemblé en une semaine 147 000 abonnés.