Quelle est votre stratégie pour développer votre groupe ?
Solenne Blanc. Il s'agit de construire autour du pôle média un groupe de services et de contenus pour le public, les entreprises et les acteurs de la culture, au rayonnement mondial. J’ai intégré le groupe il y a trois ans et demi pour développer la diversification. Nous avons racheté fin 2017 Le Quotidien de l’art, journal numérique destiné aux professionnels dont nous avons doublé le nombre d’abonnés. Nous avons acquis Point parole, référence des guides conférenciers pour les musées. Puis en 2019, Artips, qui permet de développer l'e-learning culturel pour le grand public, les écoles et les entreprises. Nous avons développé Beaux Arts Institut, pour créer des tables rondes ou conférences sur mesure pour les dirigeants.
La diffusion de Beaux Arts Magazine n'est que de 59 868 ex. en diffusion France payée, soit -8 % en 2020...
C’est un résultat conjoncturel. Nous avions une tendance à +2,4 % en 2019. La fermeture des points de vente en 2020 dans les gares et les aéroports nous a largement pénalisés. Mais notre portefeuille d’abonnés a augmenté de 10 %, soit 37 000 abonnés.
Combien de lecteurs avez-vous et qui sont-ils ?
Nous en avons 400 000, avec un fort ancrage chez les 10 % et les 1 % les plus riches : des actifs, leaders d’opinion qui investissement dans l’art, selon l’étude OneNext Influence.
Vous proposez aussi votre expertise au monde culturel...
Beaux Arts Consulting, constitué d’une équipe de dix personnes, accompagne les institutions dans leur développement. Il s’adresse à des lieux de patrimoine qui souhaitent par exemple dynamiser le tissu local. Par ailleurs, nous avons acquis en 2020 Museum Experts, organisateur des salons professionnels Sitem, salon international des musées pour les professionnels privés et publics de la culture et Museva, qui valorise les espaces privatisables des musées.
Des projets à l’international ?
Je m’occupe d’ArtNova, un fonds de 100 millions d’euros ayant pour objectif le développement de nouvelles industries culturelles et créatives au niveau européen : média, culture, audio. Et nous développons nos services en ingénieries culturelles avec des formations. Le savoir-faire français doit être exporté.