Radio
Une étude menée par le syndicat des radios indépendantes met en lumière les difficultés économiques croissantes que rencontre le secteur depuis le début de la crise du coronavirus.

Les radios indépendantes se disent menacées par la crise économique naissante, avec de fortes conséquences sur l'emploi, selon une enquête publiée lundi 25 mai par leur syndicat, le Sirti. En avril, 90% des radios ont eu recours au chômage partiel et 32% d'entre elles envisagent de le maintenir jusqu'à fin août. Plus d’un tiers (36%) des radios ont dû prendre des mesures affectant immédiatement l'emploi comme le non-renouvellement ou l'interruption de CDD ou CDDU, de même que l'arrêt de contrats de salariés en période d'essai. A terme, 75% estiment que cette crise aura un impact négatif sur l'emploi au sein de leur radio.

Le Sirti représente et réunit 170 radios privées locales, régionales, thématiques et généralistes en France, pour un total de 2500 salariés dont 500 journalistes. 120 d'entre elles ont répondu à cette enquête. Plus d'une radio sur deux a dû recourir à un emprunt bancaire et un tiers d'entre elles a sollicité le fonds de solidarité aux entreprises ou des dispositifs spécifiques mis en place par les établissements ou collectivités publics. Enfin, 41% envisagent de revoir à la baisse le nombre d'évènements qu'elles organisent au niveau local.

Mesures de soutien attendues

Afin de faciliter la reprise de leur économie, une radio indépendante sur deux demande en priorité «une annulation des cotisations sociales et patronales pour leur entreprise». Elles demandent par ailleurs un soutien aux coûts de diffusion maintenus pendant la crise et la mise en place d'un crédit d'impôt en faveur de la publicité sur les médias français, par ailleurs ardemment souhaité par des dirigeants d'agences comme Anthony Ravau (Heroiks) ou Philippe Bonnel (Repeat).

Pour 95% des radios, le retour à un chiffre d'affaires normal ne pourra se faire avant la rentrée, voire au début de l'année 2021 pour 21% d'entre elles. «Les commerces de proximité, eux aussi fortement touchés par la crise, quand ils n'annulent pas leurs campagnes de publicité, n'hésitent plus à négocier les tarifs à la baisse», souligne le syndicat, par ailleurs engagé .

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