Dans le sillage de l'affaire de la Ligue du LOL, plus de 900 journalistes ont signé une tribune dans Le Monde le 14 février pour dénoncer le «sexisme systémique qui ronge la profession» et appeler les rédactions à «prendre la mesure de la gravité du cyberharcèlement dont sont victimes les femmes journalistes». Dans cette tribune écrite par l'association Prenons la une, qui milite pour l'égalité professionnelle dans les rédactions, et l'Association des journalistes lesbiennes, gays, bi et trans (AJL), les signataires affirment : «aujourd'hui, les cibles de la Ligue du LOL ne se taisent plus, et nous saluons leur courage. Elles sont devenues les porte-parole d'une profession rongée par un sexisme systémique (...). Car la Ligue du LOL n'a rien d'une exception. Elle ne concerne pas seulement le petit milieu journalistique parisien mais l'ensemble de la société. Elle illustre la réalité d'une domination masculine fondée sur la cooptation et l'entre-soi entre hommes, blancs et hétérosexuels», poursuit la tribune. Les signataires appellent les directions des rédactions à une «prise de conscience» et demandent à ce que «la cooptation et l'entre-soi, au bénéfice quasiment exclusif d'une seule partie de la population» ne soient plus «les mécanismes d'embauche obligés des journalistes».
