Ne dites plus au bouquet Canalsat qu'il fait de la télé, il se prend pour une marque d'entertainment ! C'est le sentiment qu'a donné Maxime Saada, son directeur général en charge de la distribution, quand il a déclaré le 15 septembre, lors du lancement du nouveau Canalsat, qu'il était sorti de l'univers concurrentiel de la télévision pour entrer dans celui du «divertissement». Avec son logo redessiné par Nude, l'opérateur satellite montre qu'il a tiré les leçons de l'évolution de la consommation TV. Alors que l'abondance de l'offre (plus de 300 chaînes) était encore synonyme de richesse dans la première décennie du siècle, elle fait presque figure de handicap : «Le monde de l'hyperchoix engendre au mieux un sentiment de satisfaction molle», affirme Maxime Saada. Pour juguler cette déception possible devant une corne d'abondance qu'on ne sait plus trop par quel bout prendre, Canalsat mise sur Eureka, un moteur de recherche qui tient compte de la consommation de programmes des abonnés. Face à la TV connectée qui s'annonce, et pour mieux se démarquer de la TNT et des offres des opérateurs télécoms, il fait aussi le pari de contenus originaux : qu'il s'agisse de documentaires (L'Histoire de Paris en 3D) ou de sa vingtaine de chaînes exclusives (Disney, 13ème Rue, Eurosport, Canal J, MTV, Discovery...). Enfin, le groupe arrive sur le terrain des chaînes éphémères (du Père Noël avec Canal J) et de la production d'événements (spectacles d'Arthur, de Patrick Timsit, etc.). «Ma bataille est celle du temps libre», martèle Maxime Saada. Comme un grand parc d'attraction !