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Les écoutes illégales de News of the World ont tourné au cataclysme politico-médiatique. La révélation selon laquelle cet hebdo dominical avait piraté les téléphones de victimes de crimes a fait déborder le vase: James Murdoch, fils de Rupert et CEO de News International, la maison mère britannique, a fermé ce journal créé il y a cent soixante-huit ans et tiré à 2,5 millions d'exemplaires.

 

Cameron exposé

Le premier ministre David Cameron a dû longuement s'expliquer sur l'embauche de son conseiller Andy Coulson incarcéré le 8 juillet. Dès son arrivée à Downing Street en mai 2010, de forts soupçons existaient sur l'ancien rédacteur en chef de NoW dans ce système «industriel» d'écoutes (jusqu'à 7 000 téléphones de personnalités de tous horizons piratés sur plusieurs années). Cameron se voit aussi reprocher ses franches amitiés avec des dirigeants de News International, qui souhaite racheter la totalité de B Sky B et renforcer un peu plus son influence déjà écrasante dans les médias britanniques.

Mais la pression populaire – 100 000 courriers de protestation – a amené le gouvernement à repousser l'accord à cet automne. Rupert Murdoch, qui est venu en personne des États-Unis pour faire face à la plus grave crise de son groupe depuis les grèves de Fleet Street en 1984, s'est déjà engagé à revendre Sky News pour faciliter l'opération. La pertinence de sa tactique dépendra de la détermination des politiques et de la police à aller jusqu'au bout de l'enquête sur cette affaire, résume Julian Petley, professeur de médias et de journalisme à la Brunel University de Londres.

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