étude
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel recense des progrès pour les minorités visibles. Mais les scores restent dramatiquement bas s'agissant des handicapés ou de la diversité sociale.

Quid de la représentation des minorités visibles, des femmes, des handicapés et de la diversité sociale à la télévision? À l'occasion de la remise au Parlement du deuxième rapport sur la diversité, le 7 juillet, Alain Méar, membre du CSA, a estimé que «la prise de conscience est au rendez-vous même si les résultats sont insuffisants».

Michel Boyon, président de l'instance, estime que le «travail de dialogue et concertation» avec les chaînes a fini par payer, y compris en matière de lutte contre les stéréotypes: «Même sur la question des experts et des micro-trottoirs, les chaînes ont fait des efforts», dit-il.

Représenter sans stigmatiser

Le rapport montre en effet des progrès sensibles sur la «diversité des origines», qui reste en moyenne à un score de 13%: France 2 et Canal+ présente des «résultats en très nette amélioration» sur une semaine-test de février, avec 18% et 16% de personnes «perçues comme non blanches». TF1 et TMC se situent au-dessus de la moyenne des chaînes. France 2 et France 3 sont des championnes dans la catégorie fiction française (23% et 19%). Et M6 s'illustre dans l'information (24%).

Pourtant, l'état des lieux montre de graves lacunes pour le handicap et la diversité sociale. «On ne peut plus accepter que l'on cache les handicapés», affirme Rachid Arhab, du CSA. S'ils ne sont que 1,5% à être vus à la télé, toute la difficulté est de les représenter sans les stigmatiser dans leur handicap. Enfin, les femmes ne comptent que pour 36% sur le petit écran, généralement dans des seconds rôles, et les cadres supérieurs (87%) continuent d'être des héros cathodiques. À la différence des origines, il est pourtant possible d'imposer des quotas sur cet autre pan de la diversité...

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