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«Nous payons les impôts dans chaque pays où nous sommes», a assuré vendredi 1er juillet au soir le coprésident de Google Europe, Carlo d'Asaro Biondo, alors que le géant d'internet fait l'objet de multiples enquêtes sur sa fiscalité sur le continent. «Les impôts se paient surtout là où la valeur est créée. Et Google créé sa valeur surtout aux Etats-Unis», a-t-il estimé à France Info, au salon Viva Technology à Paris. «Nous avons un taux d'imposition global d'environ 20%, c'est dans la moyenne de l'OCDE», a-t-il souligné.

Les locaux de Google à Madrid ont été perquisitionnés jeudi 30 juin, dans le cadre d'une enquête sur sa fiscalité, après des perquisitions de ses bureaux parisiens en mai pour des motifs similaires. Le fisc italien réclame à Google 200 millions d'euros, tandis que le Royaume-Uni a conclu un accord avec le groupe en janvier, qui a accepté de lui verser l'équivalent de 170 millions d'euros pour solder ses arriérés d'impôts.

 

Implantations ficalement orientées

 

Comme d'autres multinationales américaines du numérique, telles Amazon ou Facebook, Google est régulièrement accusé en Europe et aux Etats-Unis de vouloir échapper aux impôts en choisissant de s'installer dans des pays à la fiscalité plus favorable. L'Irlande, où Google est particulièrement présent avec plus de 5000 salariés et où il a réalisé «plus de 10 milliards d'euros d'investissements», selon Carlo D'Asaro Biondo, est aussi l'un des pays où l'impôt sur les bénéfices des sociétés (12,5%) est le plus faible de l'UE.

«Les choix par rapport à la législation fiscale dans chaque pays ont été faits par la Commission européenne [...], aujourd'hui nous les appliquons», a-t-il argué le 1er juillet, invitant à une révision des législations fiscales pour s'adapter à la globalisation des entreprises.

La Commission européenne prépare par ailleurs une nouvelle offensive contre Google pour des pratiques jugées anticoncurrentielles, a appris l'AFP cette semaine de sources proches du dossier. «Il est normal qu'il y ait des contrôles sur une société de notre taille, il est normal que des questions se posent», a estimé Carlo D'Asaro Biondo, assurant que Google allait continuer de «collaborer» avec la Commission sur ce dossier.

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