CONSOMMATION

Alors que les vacances touchent à leur fin, l’inflation campe dans le jardin, et semble s’être posée pour un long moment. Mais ses intentions ne trompent pas les Français qui réagissent à la hauteur de l’enjeu, selon un sondage de la société de prospectus dématérialisés et personnalisés Bonial (groupe Axel Springer), réalisé par Opinion Way fin août 2022 sur un échantillon de 1 010 personnes. Car les Français semblent rester lucides face à l’inflation qui monte.

Même au plein cœur de l’été, 85 % des Français ont un sentiment négatif sur leur pouvoir d’achat.

« 31 % d’entre eux peinent à financer leurs dépenses jusqu’à la fin du mois. Plus encore, 34 % estiment que leur pouvoir d’achat ne leur permet pas de vivre décemment », indique Bonial. Si ce sentiment semble s’être amélioré ces derniers mois, atteignant son paroxysme juste après le début de la guerre en Ukraine, un déclic pessimiste semble bien s’être produit chez les consommateurs : 46 % des Français seront plus attentifs aux prix dans les prochaines semaines (en hausse de six points), notamment en recherchant davantage de promotions pour 34 % d’entre eux (+2 points), soit en privilégiant les enseignes discount (19 %, +2 points) et 16 % les grandes surfaces (+4 points). Les MDD seront le fruit du sacrifice pour 23 % d’entre eux, en hausse de six points. L’hypermarché, que certains enterraient, retrouvera tout son sens : choix et prix bas. Même si la guerre d’image prix entre les enseignes déjà bien forte risque de s’accentuer.

En parallèle, les Français seront 32 % à faire vache maigre en réduisant leur consommation d’énergie (+6 points) et à se faire moins plaisir : réduction des loisirs et vacances pour 24 % d’entre eux (+9 pts), 29 % réduiront leurs achats au strict nécessaire, et 24 % sont prêts à limiter leurs déplacements. En retour, ils ne rechignent pas contre un coup de pouce. « Si huit Français sur dix (81 %) estiment le blocage des prix énergétiques utile, 78 % se déclarent favorables à une remise de 15 % sur l’ensemble des courses alimentaires », indique Bonial. Ils accueillent plutôt favorablement les aides ponctuelles de l’Etat : 69 % perçoivent positivement un chèque énergie (gaz, électricité) et 61 % un chèque carburant. Mais aimeraient bien en avoir un peu plus : un Français sur deux jugerait utile le versement d’un chèque « Loisirs » d’une valeur de 100 €.

Des comportements qui risquent de se matérialiser très rapidement dans les achats de rentrées et les listes de fournitures scolaires. Ces dernières représentent 52 % du budget de rentrées des Français selon un sondage Happydemics pour Invibe Advertising, derrière le textile (33 %), le matériel informatique (13 %) et l’ameublement (9 %).

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