Sur les onze premiers jours des soldes, les ventes seraient en baisse de 19% par rapport à 2019, selon la fédération professionnelle Alliance du commerce.
Ça commence vraiment mal pour les soldes d'été. La fédération professionnelle Alliance du commerce a dit le 5 juillet avoir observé un « très mauvais démarrage des soldes d'été 2022 », avec des ventes en magasins en baisse de 19% sur les onze premiers jours, du 22 juin au 2 juillet, par rapport au début de la période 2019.
L'Alliance du commerce, qui rassemble des professionnels des grands magasins, de l'habillement et de la chaussure, réalise avec Retail Int un panel d'une quarantaine d'enseignes représentatives du marché de l'habillement. Elle a comparé les ventes en magasins des onze premiers jours de soldes avec le début des soldes 2019, dernier exercice non perturbé par l'épidémie de Covid-19. Les ventes en ligne, bien qu'en forte progression depuis 2019, ne compensent pas cette baisse.
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L'Alliance du Commerce et Retail Int notent en outre un trafic en magasin en chute de 28%, s'expliquant « par le retour des préoccupations des ménages liées à l'inflation et par les arbitrages défavorables des consommateurs vis-à-vis du secteur de l'habillement à la veille des vacances estivales ». Sur le premier semestre de 2022, les enseignes du panel « enregistrent une chute de leur activité cumulée en magasin à périmètre constant et sur internet de 5% par rapport à 2019 ». Le textile homme et enfant a « principalement tiré le marché de l'habillement », contrairement au textile femme et à la chaussure.
Les ventes en ligne ont progressé de 68% par rapport à la période 2019, mais sont en retrait par rapport à 2021 (-27%), lors de la période de fermeture des commerces.
La semaine précédente, la fédération du commerce spécialisé Procos avait également noté une activité commerciale en recul sur le premier semestre par rapport à l'avant Covid-19, de l'ordre de -7% en magasins. En comptant les ventes web des enseignes du panel de Procos, cette variation reste négative, à -5,4%. Le textile/habillement, la chaussure, les jouet-culture-cadeaux ou la beauté-santé sont les catégories les plus pénalisées, tandis que l'alimentaire spécialisé et l'équipement de maison font en revanche mieux qu'avant Covid-19 sur la période janvier-mai 2022, selon cette fédération.