Un rouge à lèvres géant sur le toit d’une voiture qui traverse Paris, c'est la dernière campagne virale de L'Oréal, créée de toute pièce par ordinateur. La 3D ouvre la voie à de nouvelles opérations de street marketing, à moindres coûts, mais tout aussi virales, si ce n'est plus.

Un rouge à lèvres géant a-t-il vraiment sillonné les rues de la capitale ? Dans sa dernière campagne dévoilée le 6 septembre, sur LinkedIn, par sa directrice générale internationale, Delphine Viguier-Hovasse, pour promouvoir la sortie d’une nouvelle gamme de rouge à lèvres, L’Oréal met en scène son nouveau produit sur le dos d’une 2CV, qui laisse sa trace rouge le long de la route en direction de l’Opéra Garnier. Réalisée en animation 3D, la vidéo est rapidement devenue virale, avec plus de 1 500 réactions sur le réseau social professionnel.

 

 

Cette nouvelle tendance du street marketing, que l'on peut appeler le fake street marketing, représente une opportunité intéressante pour les marques qui peuvent ainsi récolter les likes des internautes sans se soucier de la logistique qu’une vraie campagne impliquerait.

Depuis plusieurs mois, les campagnes de ce type fleurissent. En janvier dernier, c’est Jacquemus qui s’est illustré avec des sacs géants qui, de la même manière que L'Oréal, traversaient les rues parisiennes. Des images mettant en avant un produit phare de la marque française réalisées par le vidéaste Ian Padgham.

 

 

L’artiste californien n’en est pas à son coup d’essai, il a conçu une campagne virale pour Maybelline dans le métro londonien. Sur ces images, on voit des brosses courbées installées dans les stations, qui viennent caresser les cils présents au-dessus des trains de l’Underground.

 

 

FOOH, l’avenir de la publicité ?

Face aux réactions suscitées par la campagne, son créateur a rapidement révélé la supercherie sur LinkedIn. Il parle de FOOH (Fake out of home) : « J’appelle ce style de publicité FOOH, ou Faux out of home, car le concept est de montrer une campagne publicitaire qui pourrait exister dans la vie réelle mais qui est purement en 3D/cgi. »

Il explique qu’il s’agit d’une démonstration de faisabilité, où les marques peuvent évaluer les réactions suscitées par un coup marketing sans avoir à le réaliser. S’il espère voir les projets prendre vie, il anticipe davantage de vidéos de ce type à l’avenir. « À l’époque où nous vivons et partageons tout en ligne, je pense que les campagnes FOOH pourraient devenir la plus grande tendance de la publicité en ligne », explique-t-il encore sur son compte LinkedIn.

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