crise

Dans le dernier baromètre Posternak-Ipsos réalisé les 25 et 28 février et paru le 6 mars dans le JDD, Renault voit sa cote d'amour chuter de 16% en trois mois. Il s'agit de la deuxième plus grosse baisse parmi les 30 entreprises françaises de ce classement sur l'image, seule la SNCF faisant pire (–25%).

Pour l'auteur de ce baromètre, Claude Posternak, président de l'agence La Matrice, «depuis l'ouverture de son capital, Renault a été fragilisé dans la perception de sa mission. Les suicides qui ont ensuite touché l'entreprise ont encore plus profondément marqué l'interne, mais aussi les Français.Il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui, le premier lieu de violence dans la société, c'est l'entreprise. Bien sûr, la crise “chinoise” passée, la cote de Renault va remonter, mais reprendre le leadership aux marques du groupe PSA ne sera pas aisé.»

Le 3 février dernier, Stratégies posait la question des conséquences de cette affaire sur l'image du constructeur automobile à Pierre-Antoine Lorenzi, président du cabinet de gestion de crise Serenus Conseil et ex-chef de cabinet de la DGSE (le service de renseignement extérieur de la France). «On a l'impression, dans cette affaire, qu'ils sont soit des manipulateurs, soit des incapables», répondait-il.

Depuis, les doutes exprimés par Patrick Pélata, numéro deux de Renault, sur une éventuelle manipulation dont le constructeur automobile aurait été victime et les commentaires réprobateurs des ministres de l'Économie, Christine Lagarde, et de l'Industrie, Éric Besson, ont considérablement affaibli la position de Renault dans cette affaire. Deux des cadres licenciés, Michel Balthazard et Matthieu Tenenbaum, demandent même, désormais, à être publiquement innocentés.

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