Quand une entreprise met en place des écogestes, elle commence par diminuer sa consommation de papier tout en rappelant, dans ses courriels, qu'il est préférable de ne pas imprimer ceux-ci. Avec l'avènement du développement durable, le papier est devenu la bête noire de tout écologiste qui se respecte. Ajoutez à cela la dématérialisation grandissante de l'écrit, l'attrait des jeunes pour le Net au détriment des livres et journaux imprimés, et vous comprendrez l'inquiétude de toute une filière: papetiers, éditeurs, imprimeurs, publicitaires, écrivains, etc.
Fort taux de recyclage
Ensemble, ils viennent de créer l'association Culture papier. Objectif: sensibiliser l'opinion publique sur le rôle économique, social et culturel de l'imprimé. «Les attaques sur la nocivité supposée du papier, pour lequel on tue des arbres, se sont multipliées, explique Jean-Philippe Zappa, coordinateur de l'association et salarié de l'Union nationale de l'imprimerie et de la communication. Or la filière du papier, produit naturel, renouvelable et biodégradable, figure parmi les plus exemplaires en matière de respect de l'environnement, avec un taux de recyclage moyen de plus de 60%.»
L'association compte rappeler que toute activité humaine a un impact. À commencer par Internet, qui a lui aussi un coût environnemental. Campagne de communication, programmes courts, site Web, actions avec les ONG et l'Éducation nationale… Culture papier va multiplier les prises de parole. Elle souhaite également acquérir le statut de fondation reconnue d'utilité publique pour mieux pérenniser son action. Bienvenue.