Le géant de la mobilité s'est associé avec la filiale de Google dédiée au véhicules autonomes, Waymo, pour transporter des marchandises.
Uber a signé un contrat avec Waymo, la filiale de véhicules autonomes de Google, pour déployer cette technologie aux États-Unis dans Uber Freight, son réseau de transport de marchandises. L'objectif de ce « partenariat stratégique de long terme » est de construire les applications numériques et l'infrastructure nécessaires pour déployer des camions autonomes dans l'offre d'Uber Freight, a expliqué Uber mardi dans un communiqué, sans préciser le montant du contrat.
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Le géant de la réservation de voitures avec chauffeurs (VTC) a lourdement investi dans ses services de livraisons pendant la pandémie, allant des repas avec Uber Eats aux marchandises avec Uber Freight, qui compte plus de 100.000 transporteurs. Les deux entreprises « envisagent un avenir où les camions autonomes gèrent les longs trajets, pour soulager les transporteurs face la demande croissante de fret, tout en permettant aux chauffeurs de passer aux livraisons de courtes distances, qui améliorent leur qualité de vie », a indiqué Uber.
Waymo a conçu et testé sur des dizaines de millions de kilomètres son logiciel Waymo Driver sur son service de robotaxis Waymo One et sur Waymo Via, son service de livraisons locales, dans certaines régions américaines, en Arizona et en Californie notamment. « A l'avenir, les transporteurs qui achèteront des camions équipés de Waymo Driver pourront intégrer la plateforme d'Uber Freight sans frictions », souligne le groupe dans son communiqué.
Une stratégie floue
Les deux sociétés pensent que les circonstances économiques actuelles - prix élevés des carburants, pénurie de main d'oeuvre et hausse de la demande - vont accélérer la progression de ces nouveaux modes de transport. Fin 2020, en quête de rentabilité, Uber avait vendu ATG, sa division spécialisée dans les technologies de conduite autonome, à Aurora, une start-up fondée par un ancien ingénieur de Waymo, et soutenue par Amazon et Hyundai. En juillet 2021, l'entreprise basée à San Francisco a racheté pour 2,25 milliards de dollars la plateforme Transplace, qui met en lien routiers et entreprises.