Le centre national d’art et de culture Georges-Pompidou a annoncé avoir acquis ses premiers NFT, des objets d'art numériques uniques qui ont affolé les salles de ventes, devenant la première institution publique française à le faire.
« Il s'agit de la première acquisition d'un ensemble de NFT par une institution publique française et de la première de cette importance par une institution dédiée à l'art moderne et contemporain », a souligné le musée dans un communiqué publié le 10 février. Le NFT, pour « non-fungible token » ou jeton non fongible, est un format numérique qui permet d'associer à tout objet virtuel - image, photo, animation, vidéo ou morceau de musique - un certificat d'authenticité enregistré sur une chaîne de blocs (ou « blockchain »), la technologie qui sert de support aux cryptomonnaies comme le bitcoin.
La commission d'acquisition du musée a retenu 18 projets de 13 artistes français et internationaux, qui « entrent en collection par don ou par achat ». « Cet enrichissement s'inscrit dans la stratégie du musée national d'art moderne, depuis ses origines, d'accompagnement des artistes dans la conquête de nouveaux moyens de création », a souligné le Centre Pompidou.
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Ces oeuvres, dont les auteurs et autrices sont inconnus du grand public, sont issues du crypto-art, des arts plastiques, du net-art et de l'art génératif, une forme de création numérique exploitant les algorithmes. Elles rendent compte, selon le musée, « de l'étonnante richesse des formes de création artistique liées à la blockchain, et de la variété des positions adoptées par les artistes face à ce phénomène ».
Objets prisés des collectionneurs, phénomènes dans les salles d'enchères, les NFT ont secoué les marchés de l'art et de la culture, même si la fièvre spéculatrice est un peu retombée au cours des derniers mois. Précédemment, le musée d'art moderne de San Francisco aux Etats-Unis avait annoncé mi-janvier l'acquisition de son premier NFT.