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Lancée en juin 2022, l'association Women in Web 3 Paris (WiW3) vise à consolider une communauté de femmes expertes dans le Web3 ou désireuses de créer des projets dans cet écosystème. Stratégies a rencontré l'une de ses cofondatrices, Anaëlle Guez. 

Pourquoi avoir créé l'association Women in Web 3 Paris (WiW3) ?

Lorsque je me rendais à des événements à Paris sur des thématiques du Web3, je dressais le même constat. Dans les tables-rondes et prises de paroles, les femmes sont sous-représentées. Et des études confirment ce constat. Sur les NFT par exemple, les femmes artistes ne représentaient que 16% des ventes NFT, selon une étude réalisée par ArtTactic en novembre 2021. Pour ce qui est des cryptomonnaies, l'étude nationale menée par l'Adan et de KPMG révèle que les femmes sont sous-représentées parmi les investisseurs en cryptos en France. Cette sous-représentation des femmes dans l'écosystème Web3 pose notamment un problème dans le recrutement de talents féminins. C'est le cas notamment de notre partenaire The Sandbox.

Pour se faire connaître, l’association s’appuie sur deux leviers : l'événementiel et l'éditorial. Qu'allez-vous organiser ?

Depuis notre lancement le 8 juin 2022, nous organisons une table-ronde une fois par mois en moyenne dont l'accès est gratuit. Chaque table-ronde est sponsorisée par un annonceur qui verse une subvention à l'association. Nos premiers partenaires étaient The Sandbox (un métavers), Tezos (une blockchain), Avalanche (une blockchain) et Morpho (un protocole de lending). Pour dégager les thématiques des tables-rondes, les huits membres actives de l'association réalisent une veille quotidienne sur Telegram. Nous identifions par la suite des membres de notre communauté pour animer ces tables-rondes, qui s'adressent au grand public mais aussi aux experts. Pour chacune d'elles, nos équipes conçoivent un avatar féminin aux couleurs du sponsor.

Sur le plan éditorial, nous avons lancé une newsletter et une première série de podcasts dans lesquels nous les interviewons. Les deux premiers sujets traités portaient sur la cryptomonnaie et la cybersécurité.

Pour l'association, l'enjeu n'est pas seulement de fédérer, il est aussi de faire monter en compétences une communauté d'expertes dans le Web3. Par quel biais ?

Par la formation. Pour valoriser les compétences de notre communauté, nous allons développer en 2023 des sessions de formation à destination des entreprises. Ces dernières peuvent prendre deux formes : conférence physique ou à distance, ou workshop (entre 1h et 2h). Nous avons déjà organisé une formation pour Safran. Au début de l'année 2023, une session sera organisée au sein du service juridique du groupe Havas [où travaillait Anaëlle Guez auparavant]. L'association connecte déjà 600 femmes dont les profils sont principalement des développeuses, des avocates, des juristes et des directrices marketing.

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