Plateforme

Eric Garandeau, directeur des relations institutionnelles et affaires publiques France de TikTok, a répondu au président de la République, qui estimait que la plateforme était d’une «confondante naïveté», affirmant que «seul 1% des contenus pose problème».

Attaqué par l’Arcom, et par le Président de la République, Emmanuel Macron, la plateforme TikTok, qui n’a pas signé la charte sur la protection de l’image des enfants, a réagi. Il n’y a qu'« 1 % des contenus » qui « pose problème », a affirmé mercredi un dirigeant de la filiale française du réseau social chinois, alors qu’Emmanuel Macron avait jugé que la plateforme était d’une « naïveté confondante ». « Il y a à peu près 1 % des contenus qui posent problème de manière générale », a déclaré Éric Garandeau, directeur des relations institutionnelles et affaires publiques France de TikTok, venu exposer la politique de modération de la plateforme lors d’un colloque à l’Assemblée nationale consacré au « numérique et à la protection des mineurs ». « Le harcèlement correspond à (environ) 5,7 % » de ces contenus supprimés. « C’est une proportion faible mais on prend ce sujet très au sérieux », a-t-il complété, ajoutant qu’un tiers des utilisateurs du réseau social sont âgés de moins de 25 ans.

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« Le premier perturbateur (psychologique), le réseau le plus efficace chez les enfants et les adolescents, c’est TikTok », avait lancé le président français Emmanuel Macron, jeudi dernier lors d’un échange avec des professionnels de la santé mentale des jeunes. « Ce réseau est d’une naïveté confondante. Ils ont 10 000 types très bien formés qui poussent des contenus. Il sait très bien ce que vous aimez, a-t-il estimé lors d’un déplacement près de Poitiers (centre-ouest). Derrière, il y a une vraie addiction » des jeunes.

Le chef de l’État a lui-même un compte TikTok avec 3,2 millions d’abonnés. Lutte contre le harcèlement scolaire, sensibilisation à l’autisme, santé : il a publié plusieurs vidéos sur ce réseau, très prisé des adolescents. Emmanuel Macron avait également inauguré en novembre un « laboratoire pour la protection de l’enfance en ligne », réunissant plateformes, dont TikTok, mais aussi ONG et régulateurs, pour répondre à l’exposition croissante des mineurs à la pornographie, au harcèlement et à la violence en ligne. « L’espace numérique ne peut pas être un lieu de non-droit. C’est le combat qu’on a mené contre le terrorisme, qu’on mène contre les discours de haine en ligne. C’est ce qu’on doit poursuivre au niveau de la protection de nos enfants », selon Emmanuel Macron. Le laboratoire doit identifier les « bonnes façons de réguler et de mieux protéger nos enfants en ligne », avait encore souligné le chef de l’État français, qui a appelé tous les acteurs « volontaires » à se joindre à l’initiative.

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