Suite à son rachat par Elon Musk, General Motors, Mondelez, Pfizer et Audi ont suspendu leurs publicités sur Twitter. Le réseau social pourrait annoncer ce vendredi 4 novembre des licenciements massifs.
General Mills, General Motors, Mondelez, Pfizer, Audi... La liste des annonceurs qui se détournent de Twitter s'allonge de jour en jour après le rachat du réseau social par Elon Musk. « Nous avons suspendu la publicité sur Twitter », a confirmé à l'AFP Kelsey Roemhildt, une porte-parole de General Mills, qui comprend les marques Cheerios et Häagen-Dazs. « Nous allons continuer à surveiller l'évolution de la situation et évaluer nos dépenses de marketing », a-t-elle ajouté.
Dès le 28 octobre, au lendemain de l'acquisition de Twitter par le patron de Tesla, le constructeur automobile General Motors avait indiqué avoir arrêté temporairement de payer pour des publicités sur Twitter. Six jours plus tard, le Wall Street Journal a affirmé que Mondelez international (le fabricant des biscuits Oreo), Pfizer et Audi (Volkswagen) avaient pris des décisions similaires.
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Les annonceurs, qui représentent 90% des revenus de la plateforme, craignent que la libéralisation des règlements de modération des contenus prônée par Elon Musk ne rende la plateforme inhospitalière. La plupart des marques préfèrent éviter toute association avec des contenus non consensuels.
Depuis le 3 novembre, l'entrepreneur libertarien tente de les rassurer. Il leur a écrit une lettre promettant que Twitter ne deviendrait pas une plateforme « infernale », « où tout peut être dit sans conséquence ». Il a aussi promis de former un conseil de modération des contenus, et de prendre quelques semaines avant de potentiellement réautoriser certaines personnes bannies - comme Donald Trump - à revenir sur le réseau social.
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Mais ni les annonceurs ni de nombreuses ONG ne semblent pour l'instant convaincues. Un collectif de près de 50 associations de défense de la démocratie et de lutte contre la désinformation a adressé une lettre ouverte aux 20 plus gros annonceurs sur Twitter, dont Coca-Cola, Google et Disney, les exhortant à menacer Elon Musk de cesser toute publicité sur la plateforme s'il mettait en place son projet « visant à saper la sécurité de la marque et les standards de la communauté, dont la liquidation de la modération de contenus ».
Par ailleurs, c'est ce vendredi 4 novembre que Twitter va démarrer le processus pour réduire ses effcetifs au niveau mondial. « Nous allons lancer le processus difficile de réduction de nos effectifs mondiaux vendredi », a indiqué Twitter à ses employés le 3 novembre dans un e-mail consulté par l'AFP, confirmant les rumeurs qui circulaient depuis qu'Elon Musk a racheté le réseau social il y a une semaine.
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Le message indique que tous les salariés recevront des informations d'ici vendredi matin, à l'heure de l'ouverture de bureaux en Californie, mais ne précise pas combien de personnes seront affectées. Selon le Washington Post, le nouveau dirigeant a prévu de remercier environ 50% des quelque 7 500 employés. « Nous reconnaissons qu'un certain nombre d'individus qui ont réalisé des contributions notables à Twitter vont être affectés, mais cette action est malheureusement nécessaire pour assurer le succès de l'entreprise à l'avenir », déclare la société aux salariés.