Le cofondateur d’In&Sport et de l’Observatoire du Sport Business revient sur les grandes actualités de la semaine.
Le fiasco de la finale de la Ligue des champions au stade de France samedi 28 mai.
Entre le retard du match, les problèmes de sécurité autour de stade, sans compter la grève des transports, il est certain que cette soirée apparaît comme une mauvaise opération de communication pour la France. Cette finale a été retransmise auprès de 350 millions de téléspectateurs. Pour autant, tout n’est pas imputable à la France. L’histoire des faux billets et ce qui s’est passé à l’intérieur du stade relèvent plutôt de la gérance de l’UEFA. À voir si elle a bien géré le nombre de stadiers qui, visiblement, n’étaient pas assez. Une autre problématique porte sur l’attaque des supporters par des pickpockets.
La place des chaînes gratuites avec la diffusion de la finale de la Ligue des champions sur TF1.
Dans l’économie du sport, il y a les médias free TV, qui se financent par la publicité et l’audience, et les pay TV, qui s’adressent à des communautés de fans, prêtes à payer pour un abonnement. Pour autant, les grands événements doivent être diffusés auprès d'un large public, c’est pourquoi la finale de la Ligue des champions a été diffusée sur TF1 et Canal+. Il y a une peur de la privatisation du sport mais nous avons déjà pris l’habitude d’avoir de la télé payante avec les abonnements aux box TV. C’est aux téléspectateurs de faire des choix.
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Canal+ remporte les droits de diffusion de l'Euro féminin.
Le football féminin est promis a un bel avenir mais progresse difficilement. Il aura fallu attendre la Coupe du monde de 2019 de football féminin organisée en France pour réaliser des audiences comparables au football masculin. Le record d’un match féminin entre clubs français représente 27 000 spectateurs. Contrairement au tennis où, depuis longtemps, la parité est installée tant en termes d’audience que d’affluence. Personnellement, je trouve que les médias, et surtout les médias féminins, supportent assez peu les sportives car si nous voulons que cela progresse, il faut passer pas une identification claire.
La diffusion d'une partie des matchs de Roland-Garros sur Amazon Prime.
Depuis 2021, ce nouveau diffuseur fait beaucoup parler mais ce n’est que du positif. Ce n’est pas un acteur privé qui va réduire la diffusion de l’acteur historique France Télévisions, il s’agit d’un diffuseur qui vise un autre public. De plus, Amazon Prime retransmet essentiellement les night sessions, dix matchs programmés en soirée. Cela coïncide avec l’aménagement du toit du Court Philippe-Chatrier et donc des matchs couverts qui n’existaient pas auparavant. Ils permettent, en plus de pallier la météo, de ramener 15 000 personnes de plus. À noter que Roland-Garros était le plus petit des quatre du Grand Chelem en termes de superficie et de capacité d’accueil.
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Uber Eats, partenaire de la Fédération française de football.
En général, les sponsorings sont gérés par des marques B to C comme Coca-Cola, KFC, Intermarché… En devenant partenaire de la FFF, Uber Eats démontre qu’elle souhaite s'adresser au plus grand nombre et que le foot reste un bon média. Elle avait déjà noué un partenariat avec la ligue de football puis l’Olympique de Marseille et maintenant l’équipe de France. La plateforme fait clairement le pari du foot.
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Le refus de Kylian Mbappé de collaborer avec des marques partenaires de l'équipe de France (Coca, KFC, Betclic).
Ce sujet traite du droit à l’image. Kylian Mbappé s’engage auprès de la jeunesse et particulièrement sur la nutrition. Les sponsors de l’équipe de France lui posent problème, ce qui est compréhensible. Mais en s’engageant dans une équipe, il prête son image. Les marques veulent des têtes d’affiche et si les joueurs choisissent, la valeur du sponsoring sera forcément moins importante. Il faut donc trouver le point d’équilibre entre la clause de conscience et les besoins d’une équipe en termes de sponsoring.