Le géant de la communication WPP a annoncé que le groupe prendrait en charge les frais de voyage de ses salariées désirant avorter aux Etats-Unis. Ce défraiement, qui sera compris dans le “healthcare package” [forfait santé] du groupe, s’inscrit dans le contexte de remise en question des droits à l’avortement aux Etats-Unis : le 2 mai, un document confidentiel de la Cour suprême; qui avait fuité dans la presse, donnait à lire un brouillon de décision allant dans le sens d’une annulation de l’arrêt historique qui autorise l’avortement aux Etats-Unis, la révélation entraînant de nombreuses manifestations dans le pays. Les marques, elles aussi, prennent position sur le sujet : «Sachant ce qui est en jeu, les dirigeants du monde de l’entreprise doivent se faire entendre et agir pour préserver la santé et le bien-être de nos employés. Cela implique de protéger les droits liés à la procréation », ont écrit dans un communiqué les responsables du fabricant de jeans Levi Strauss. Apple s’est quant à lui engagé à couvrir les frais engagés par ses salariées qui devraient se déplacer dans un autre Etat pour pratiquer une interruption volontaire de grossesse. Le géant de l'e-commerce Amazon a pour sa part déclaré qu'il paierait jusqu'à 4000 dollars de frais de voyage pour les salariées désireuses de bénéficier d'une IVG. Uber, Lyft et la plateforme de recherche participativeYelp ont également pris la parole sur le sujet. «Revenir sur le droit à l’avortement mettrait en péril les droits de millions de femmes », a déclaré à l’AFP la plateforme Yelp. Parallèlement, une filiale d'Edelman, Zeno Group, sises à Chicago, a été pointée du doigt par un article d'AdAge : dans un mail interne, la société de RP conseillait à ses clients de faire profil bas sur le sujet.