C’est un événement suffisamment rare pour être signalé. Pour la première fois depuis avril 2008, à l’appel d’une intersyndicale composé de six des huit organisations syndicales représentées au sein de l’entreprise, des rassemblements et des débrayages ont eu lieu sur plusieurs sites français de Capgemini (Paris, Toulouse, Brest, Aix-en-Provence…) les 14 et 21 avril derniers. Les syndicats appellent à une «augmentation générale» des salaires et ne se satisfont pas des propositions avancées par la direction dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO), arrivées à leur terme vendredi 22 avril. Conséquence: des opérations pourraient avoir à nouveau lieu dans les prochaines semaines. En 2021, le chiffre d’affaires de Capgemini a progressé de +14,6% à 18,2 milliards d’euros. Le groupe a dégagé un bénéfice net de 1,15 milliard d’euros, en progression de 21%, dont 240 millions en France. Dans une déclaration récente à l’AFP, la direction de Capgemini indiquait que le groupe était «attaché à maintenir un dialogue social de bonne qualité» et arguait qu’un «effort significatif sera fait pour les salaires les moins élevés».