Renforcé par son rachat et son intégration au sein de Publicis Commerce, Bizon, spécialiste d’Amazon et des enjeux e-commerce et retail media, cible trois pays pour poursuivre son développement.
En matière d’acquisitions, l’histoire récente a souvent donné raison à Publicis France. Autant dire que si le groupe français a jeté son dévolu fin 2022 sur Bizon, acteur montant spécialiste des enjeux e-commerce et retail media que rencontrent les marques sur Amazon, il y a une bonne raison. Celle de répondre via des expertises pointues aux besoins exponentiels des annonceurs en la matière, devenue cruciale, à l’image d’un marché du retail media ayant encore cru de 24 % en 2023 selon le SRI (Syndicat des régies internet) pour atteindre 1,1 milliard d'euros. Restait à faire prendre la greffe. Ce qui est désormais chose faite, selon Arnaud Lauga, président de Publicis Commerce et de Performics, ainsi que Guillaume Rigallaud, CEO et fondateur de Bizon, rappelant les tenants et les aboutissants de l’opération.
« Publicis s’organise sur la chaîne de valeur globale par l’intermédiaire de Publicis Commerce, de Publicis Media ainsi que d’acquisitions comme celles de Profitero et Bizon. Lorsque le rachat a été effectué il y 18 mois afin notamment de combler nos lacunes sur Amazon, la volonté était double : l’intégration business & people d’une part et la capacité à permettre à Bizon de monter sur des comptes importants d’autre part », recontextualise Arnaud Lauga. Bizon, dont l’activité s’organise autour de trois pôles - stratégie et data, brand content et fiches produits, activations - a été créé en 2017 « avec un ADN très SMB (small and medium-sized businesses) », pointe à cet égard Guillaume Rigallaud. Mais ça, c’était avant, en témoigne un chiffre illustrant à lui seul la montée en puissance actuellement à l’œuvre. « Les revenus enregistrés en 2024 par Bizon représenteront le double de ceux obtenus en 2022 », se félicite Guillaume Rigallaud, louant la capacité du géant français à « ouvrir les portes des grands comptes » comme L’Oréal. De quoi se projeter parallèlement à l’international. « Nous ouvrons officiellement un bureau au Royaume-Uni et en Italie, avec l’Allemagne en ligne de mire à terme », dévoile le dirigeant, qui peut s’appuyer sur une marque que Publicis France a choisi de conserver.
Amazon, un temps d’avance
« Outre les synergies entre les différentes agences du groupe qui sont amenées à se renforcer, deux chantiers majeurs sont en cours côté Publicis France sur le volet retail media : la définition des KPI’s (indicateurs clés de performance) et un travail relatif à la mesure. Nous avons également investi récemment dans des profils capables de mettre les mains dans des outils tels que les data cleanrooms », ajoute Arnaud Lauga. Objectif affiché : convaincre les annonceurs chiffres à l’appui d’investir via Bizon et Amazon. Une plateforme intouchable ? « Le marché tend à se structurer depuis un an ou deux, avec une prime à la taille, à la tech et à la capacité à satisfaire les marques. Mais Amazon reste aujourd’hui sans commune mesure, d’autant qu’il ne cesse d’innover », estime Guillaume Rigallaud. Un atout de taille pour conserver un temps d’avance sur la concurrence.
80 Nombre de collaborateurs.
400 Nombre de clients actifs.
+100% Progression estimée des revenus entre 2022 et 2024.