Orès entre dans la grande arène

Good vibes only chez Orès ! Le groupe lillois fondé en 2013, présent à Paris et à l’international (Montréal, Shanghai, Hô Chi Minh Ville), poursuit en 2023 sa réjouissante expansion sur de nouveaux territoires, renforcé par l’entrée à son capital de l’European Digital Group (EDG) en 2020. En l’espace de deux ans, le chiffre d’affaires d’Orès Group aura quadruplé et pourrait bien avoisiner les 45 millions d’euros en 2023. Les fruits d’une stratégie soutenue de croissance externe et interne qui vise à « intégrer le plus possible » tous les maillons de la chaîne créative, selon Thomas Bevilacqua, CEO et cofondateur du groupe. « Notre obsession ces dernières années est de servir le client de A à Z », résume-t-il. 

Après avoir fait l’acquisition en 2022 de Kindai, une agence experte en social media, Orès Group annonce cette fois-ci l’intégration de Digital Prod, une digital content factory capable de produire un très grand volume d’assets, de « stretcher » les créations sur tous les canaux digitaux (display, emailing, e-retail, social media…), d’après Bénédicte Muller, directrice générale France d’Orès. De surcroît, Digital Prod offre une étendue internationale avec la traduction en plusieurs langues. « Avec cette acquisition, on va au bout du geste, de la création à sa déclinaison en social media, DOOH… », commente Thomas Bevilacqua. Présente à Paris et Marseille et dirigée par Judith Libeskind et Régis Josephovitch, Digital Prod existe depuis 2009 et a réalisé 15 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2022 avec des clients dans le luxe, la beauté, la food et le corporate. 

Mat Bastard 

Et parce qu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, Orès Group crée aussi « deux marques filles très lisibles, avec chacune une proposition de valeur simple », explique Bénédicte Muller. Cela fait suite à une première création de filiale en 2022 : celle de 140 Studio, une agence de snack content. Orès réitère donc le projet entrepreneurial avec, cette fois, une agence de création sonore pour la publicité ou le jeu vidéo, Ghosts play music. Pour lancer celle-ci, le groupe s’entoure d’une star du rock, le compositeur Mat Bastard, chanteur du groupe Skip The Use. Âgé de 43 ans, Mat Bastard, de son vrai nom Mathieu-Emmanuel Monnaert, est le fondateur et le directeur de création musicale de cette filiale qui prend ses quartiers au siège d’Orès à Lille où un studio d’enregistrement a été créé. Ghosts play music compte déjà 15 collaborateurs. Le groupe, qui fête ses dix ans, l’a annoncé à son équipe le 29 juin lors d’une grande fête qui s’est conclue par un concert du groupe français. 

« Chacun se concentre sur son cœur de métier » au sein du groupe, poursuit Bénédicte Muller, annonçant la création d’une troisième filiale avec une proposition de valeur entre la communication et l’objet culturel. Pilotée les réalisateurs Simon Favier et Guilhem Machenaud, des amis de Thomas Bevilacqua, et baptisée Ekip B, une private joke de vieux copains, l’agence se spécialise dans le storytelling content, soit le développement de séries et documentaires de marque pour des plateformes de streaming comme Netflix ou Prime Video, à l’instar de ce qui a déjà été fait par d’autres pour Balmain et Citroën. « On va là où les gens vont et ça nous plaît de nous développer dans l’entertainment », conclut Thomas Bevilacqua.