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Le groupe de data marketing ouvre un nouveau bureau en Italie. L’occasion de faire le point sur le marché européen et les synergies trouvées avec son réseau de production internalisé de contenu. 

La recette des bonnes pâtes reste souvent un mystère, mais celle des martech semble être connue de Fifty-Five. La filiale de data marketing du groupe You and Mr Jones, déjà présente dans neuf bureaux à travers le monde (New York, Paris, Londres, Genève, Singapour, Hong Kong, Shanghai, Shenzhen et Taipei), profitera de ses 30% de croissance annuelle pour ouvrir un dixième bureau en Italie. «Nous travaillons beaucoup avec des groupes de luxe, et avons de plus en plus de sollicitations à Milan et à Rome. Cela devenait indispensable d’avoir des équipes sur place pour répondre à la demande», détaille Pierre Harand, le co-CEO du groupe. Fifty-Five affine son maillage en Europe pour mieux servir les marques internationales. «L’Italie est moins mature que la France en termes d’usage sur le digital, mais il accélère», ajoute-t-il. Le patron espère ainsi doper encore un peu sa croissance, avant de penser à d’autres pays comme l’Allemagne, dont le contexte économique attire volontiers l’adtech française. «Nos partenaires nous ont dit qu’il y avait de la place pour nous aussi là-bas», affirme-t-il. Profitant du coup de mou d'acteurs historiques locaux... 

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C’est que pour les experts de la donnée marketing, les défis sont nombreux. « La disparition des cookies tiers reste toujours une des préoccupations majeures des services marketing. Si les réglementations du RGPD ont déjà limité la couverture des internautes, on passera, en 2024, lorsque Chrome aura implémenté son changement, de 50% à 0% des internautes ciblés, entrevoit Pierre Harand. Donc le défi consistera à se baser sur de la données first-party, et à faire tourner des modèles sur ses propres serveurs en interne. » Sans oublier la question de la mesure des campagnes et du capping, qui en sera bien plus complexifiée. C’est pourquoi le conseil en datamarketing a encore de beaux jours devant lui. 

En Italie, les équipes de Fifty-Five pourront s’appuyer sur les équipes d’Oliver, le réseau d’agences de production de contenu internalisé du groupe, qui a ouvert un bureau en France il y a deux ans, et qui lui aussi enregistre des croissances insolentes. «Avec 4000 personnes dans le monde, nous sommes toujours à près de 40% de croissance, s’enthousiasme Jean Neltner, cofondateur de Fifty-Five et patron France d’Oliver. Face à l’explosion de la production de contenu, que ce soit pour le marketing ou l'e-commerce, depuis la crise du covid, le modèle d’agence internalisé dédiée que nous offrons permet de remettre un peu de fraîcheur dans les organisations. Les marques se rendent compte que créer un studio de production est un métier complexe, mais que tout externaliser offre moins de réactivité.» Sans compter l’avantage des coûts : «Au total, l’ensemble de nos clients disent effectuer 30 à 50% d’économie par rapport à une agence externe», détaille Jean Neltner, qui voit en son modèle un avantage de taille pour les mois de disette qui pointent. Avec Fifity-Five, les deux peuvent proposer des bundle data-production. «Ce qui nous aide à la transformation culturelle des entreprises, pour intégrer l’analyse de données dans la production de contenu», conclut-il.

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