Dans une tribune engagée signée au nom de tous ses membres, l’Union des entreprises de conseil et d’achat média (Udecam) monte au créneau contre Google, et sa volonté d’augmenter de 2% ses tarifs publicitaires sur Google Ads, à partir du 1er mai prochain, dans le but de répercuter la taxe Gafa pour les services numériques. L’Udecam invite «les annonceurs qui voudraient neutraliser cette hausse et pour ceux d’entre eux qui souhaitent aller plus loin» à contacter les agences médias de l’Udecam «force de conseil» afin de « proposer une allocation des investissements vers des acteurs alternatifs.» En clair: une sorte de soutien à un «boycott» qui ne dit pas son nom. Pour l’Udecam «Il est temps de dire NON». «La Société Google qui n’est pas impactée par la crise sanitaire tout au contraire, ne semble pas disposée à accepter cette taxe, alors que dans les démocraties contemporaines, la taxe reste le moyen le plus juste de répartir l’équité et également apporter un soutien aux secteurs les plus sensibles comme par exemple, le système de santé», tacle la tribune. En colère, l’Udecam n’hésite pas à parler du «diktat de Google», estimant que les annonceurs devront soit «supporter la charge de l’impôt numérique à sa place» et subir cette hausse en la reportant directement sur leur taux de marge «fortement heurté par la crise sanitaire», ou de les répercuter directement sur les ménages, via une hausse des prix des produits et services pour les consommateurs finaux. Cette position collective de la part des agences médias est la première qui affiche aussi clairement son désaccord avec la politique du géant de la pub, et laisse entrevoir des actions économiques tangibles. Reste à savoir si les annonceurs suivront.