A deux ans des JO, les lieux événementiels finalisent leur séduire leurs grands clients : comité olympiques, grandes fédérations sportives, équipementiers, partenaires officiels et tous ceux qui souhaitent se positionner sur l’opportunité de communiquer lors des Jeux.
Les principaux prestataires de lieux événementiels sont dans les starting-blocks. « C’est maintenant que tout se joue », annonce Erwan Jouët, directeur du développement de Chateauform’ qui gère 10 lieux à Paris et 69 châteaux avec hébergement en Ile-de-France). « Pour les chambres d’hôtel, le mercato a vraiment commencé », souligne-t-il. « Tous les partenaires concernés (Comités nationaux, fédérations sportives, partenaires officiels…) commencent à préempter des lieux », indique pour sa part Laurent Chiron, directeur exécutif en charge de la division commerciale chez Viparis (Le Bourget, Villepinte, Grande arche…).
« Les Jeux olympiques, c’est un tel booster que je n’arrive même plus à trouver un qualificatif adapté, s’enthousiasme Laurent Chiron. Cela dope la motivation des équipes en interne : tout le monde veut travailleur sur les Jeux. C’est aussi un énorme accélérateur en termes d’image ». Erwan Jouët confirme : « Il y a une émulation incroyable autour des JO, c’est un événement unique que nous ne vivrons qu’une seule fois chez nous ».
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Mais les Jeux sont aussi et surtout un accélérateur de business pour tous les acteurs concernés. « Nous n’avons normalement pas d’activité pendant les week-ends et les vacances scolaires. Là, nous serons en pleine activité tout au long de ces périodes ; c’est clairement du business en plus pour nous », explique le directeur du développement de Chateauform’. Mais les prestataires devront s’adapter aux enjeux spécifiques à un tel rendez-vous. « A événement exceptionnel, dispositif exceptionnel », clame Erwan Jouët, l’organisation habituelle de Chateauform’ va clairement être totalement bousculée. Les équipes en cuisine vont devoir modifier leurs horaires pour démarrer parfois à 4 heures du matin, modifier leurs recettes pour tenir compte à la fois des contraintes des sportifs de haut niveau et des habitudes alimentaires spécifiques par pays ; les salles de réunion seront transformées en salles de préparation physique, de stockage de matériel, etc. L’offre commerciale sera aussi adaptée : en lieu et place de l’habituel forfait, Chateauform’ proposera une offre à tiroirs en fonction des besoins et du profil de ses futurs clients. L’entreprise est déjà en discussion avec les fédérations française et américaine de cyclisme, la fédération australienne d’équitation...
Paris 2024 sera aussi l’occasion pour la France de « se positionner dans le domaine du sport et de l’e-sport » à l’échelle internationale, estime Laurent Chiron. Viparis entend d’ailleurs se positionner sur ce créneau en créant un département Sport et entertainment pour « développer la destination Paris autour du sport de l’e-sport ». De son côté, Chateauform’ n’est pas en reste et « souhaite s’ouvrir sur le monde culturel et sportif », nous confie Erwan Jouët.