Alors que la reprise post-covid se confirme, le salon mondial du tourisme ouvre ses portes jeudi 14 mars à Paris, dans un contexte de hausse de prix auquel les Français notamment s’adaptent.
Sur fond de reprise du tourisme international, qui devrait retrouver en 2024 ses niveaux d'avant pandémie, le salon mondial du tourisme ouvre ses portes au public jeudi 14 mars à Paris pour sa 47e édition, dans un contexte d'inflation et de hausse de prix. « Le tourisme international devrait retrouver complètement les niveaux d'avant la pandémie en 2024 » et même aller un peu au-delà puisque les premières estimations font état de chiffres « en progression de 2 % par rapport aux niveaux de 2019 », selon l'agence onusienne, l'Organisation mondiale du Tourisme (OMT).
Le tourisme international devrait notamment bénéficier du « redressement dans toute l'Asie », de la facilitation de la délivrance des visas en Chine et de l'augmentation des capacités aériennes, ou encore du visa unifié (type Shengen) mis en place par les pays de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Oman, Koweït, Bahreïn, Émirats arabes unis, Qatar). « L'Europe devrait se placer encore en tête en 2024 » des marchés selon l'OMT. « En mars, la Roumanie et la Bulgarie entreront dans l'espace Schengen de libre circulation et Paris accueillera les Jeux olympiques d'été en juillet et en août », souligne-t-elle.
Départs en baisse pour les vacanciers français
« Comme en 2023, la bonne tenue des marchés émetteurs d'Europe, des Amériques et du Moyen-Orient continuera d'alimenter les flux et les dépenses touristiques partout dans le monde », précise l'OMT. En 2023, les recettes du tourisme international ont atteint 1 400 milliards de dollars, soit 93 % du niveau d'avant pandémie. « Il est possible que l'inflation persistante, les taux d'intérêt élevés, les fluctuations des cours du pétrole et les perturbations des échanges commerciaux continuent de se répercuter sur les coûts du transport et de l'hébergement en 2024 », tempère l'OMT qui s'attend « à ce que les touristes recherchent de plus en plus un bon rapport qualité-prix et voyagent moins loin de chez eux ».
En France, seuls 52 % des Français s'offriront un séjour dans un hébergement payant au cours de l'année contre 55 % en 2023 et 56 % en 2022, selon une étude du cabinet de conseil Protourisme. « On observe une baisse des taux de partants des professions indépendantes, des artisans, des ouvriers et des retraités alors que les professions intermédiaires, les employés et les cadres ont des taux de départ équivalents ou plus élevés que l'an dernier », indique Dider Arino, dirigeant de Protourisme. Selon l'étude, ce budget est en baisse de 7 % à 2 450 euros en 2024 par foyer français contre 2 638 euros en 2023. Cette année, seuls 10 % des vacanciers disent avoir un budget vacances en hausse tandis que près d'un tiers affirment avoir un budget en baisse et 56 % un budget équivalent. Pour ceux ayant un budget en baisse, environ la moitié envisagent de partir moins souvent. Ils sont 40 % d'entre eux à décider de partir moins longtemps et un tiers moins loin.