La dernière vague du baromètre réalisé par Opinionway pour Bonial met en évidence le ressenti négatif des Français vis-à-vis de leur pouvoir d’achat, deux tiers tablant sur une dégradation en 2024.
C’est un chiffre qui en dit long sur les craintes des Français. Près des deux tiers (65 %) pensent ainsi que leur pouvoir d’achat va se dégrader en 2024, selon les résultats de la dernière vague du baromètre « Du pouvoir d’achat au vouloir d’achat » réalisé par Opinionway pour Bonial. A la clé, un chiffre élevé mais en net retrait par rapport à décembre 2022 (-15 points). Signe que l’inflation pèse toutefois encore largement sur le quotidien des Français, 78 % d’entre eux ont un sentiment négatif vis-à-vis de leur pouvoir d’achat (+3 points) et 73 % ont le sentiment que les prix des achats alimentaires augmentent. Pire : 35 % des sondés estiment ne pas pouvoir vivre décemment (+2 points) et 29 % n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois.
Les promotions toujours plus recherchées
Conséquence : 81 % (+2 points) des Français ont l’intention de faire évoluer leurs comportements d’achat dans les semaines à venir. Concrètement, ils auront pour objectif d’être attentifs aux prix (39 %) ou de réduire leur consommation d’énergie (28 %), mais surtout de rechercher davantage les promotions (34 %, +4 points). En parallèle, 22 % d’entre eux se disent prêts à réduire leurs loisirs et vacances (+2 points, +7 points depuis juin 2022). La seconde main apparaît aussi comme un rempart contre l’inflation pour un cinquième des Français qui souhaite soit vendre (20 %), soit acheter (20 %, +2 points) via ce canal. Plus de trois Français sur quatre estiment en outre toujours que les prix augmentent, notamment pour les achats contraints (74 %, -2 points). L’inflation n’en demeure pas moins perçue comme très forte pour les achats alimentaires (73 %). La situation apparaît à peine moins tendue pour les achats plaisir et pour les achats non-alimentaires, domaines pour lesquels les prix augmentent selon respectivement 66 % (+3 pts) et 69 % (+2 pts) des sondés.
Des dépenses énergétiques qui pèsent lourd
Autre enseignement de l’étude : les Français estiment en moyenne l’augmentation des prix à +19 % au global depuis un an. C’est pour les dépenses énergétiques qu’ils ressentent le plus fortement l’inflation (+23 %), suivies des produits alimentaires (+21 %). Les vacances et loisirs et les produits non-alimentaires augmentent également d’après les sondés, mais dans une moindre mesure, soit respectivement +18 % et +17 %. Enfin, la hausse des prix sur les soins de santé s’avère légèrement moins perçue, même si elle reste notable (+14 %).