La plateforme de vidéo en ligne a annoncé un plan social qui prévoit le licenciement de 15% de ses effectifs, soit environ 1 300 personnes. Une décision que le groupe justifie par l'«incertitude économique mondiale» et la transition post-covid.
Emblème du télétravail durant les premiers mois de la pandémie de coronavirus, Zoom avait vu sa croissance exploser au printemps 2020, tirée par les réunions virtuelles, de travail ou de famille. Mardi 7 février, la société a été contrainte d'annoncer un plan social qui prévoit le licenciement de 15% de ses effectifs, soit environ 1.300 personnes,
Son chiffre d'affaires avait ainsi quadruplé cette année-là, alors que la start-up de San Jose (Californie) devenait une marque mondiale.
En deux années, Zoom a triplé ses effectifs « pour faire face à la demande », a rappelé Eric Yuan, directeur général du groupe, dans un message posté sur son site. Mais ce faisant, selon lui, l'entreprise n'a pas suffisamment « pris le temps » d'analyser ses besoins et « de s'assurer que sa croissance était tenable ».
« L'incertitude économique mondiale et ses effets sur nos clients » ont poussé Zoom à « faire un recalibrage pour que nous puissions affronter l'environnement économique » actuel, a fait valoir le dirigeant.
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Le retour, à temps plein ou partiel, des employés au bureau ainsi que la fin des confinements avaient déjà nettement freiné la progression de Zoom.
« Je dois rendre des comptes pour ces erreurs », a déclaré le directeur général et fondateur de la société, qui va réduire, en conséquence, son salaire de 98% et renoncer à son bonus.
Par ailleurs, les cadres dirigeants de Zoom vont voir leur salaire amputer de 20% pour l'année comptable en cours et être privés de bonus.
La plateforme vidéo vise un chiffre d'affaires compris entre 4,37 et 4,38 milliards de dollars pour l'ensemble de son exercice décalé 2023, clôturé fin janvier, ce qui représenterait une croissance située entre 6,5% et 6,8%, contre 54% l'année précédente.
Zoom rejoint la longue liste des fleurons du secteur technologiques qui ont eu recours, ces derniers mois, à des licenciements pour prendre en compte la dégradation de la conjoncture, liée au cycle de resserrement monétaire des banques centrales.