Événementiel
Malgré le contexte sanitaire particulier, VivaTech 2021 a ouvert ses portes mercredi 16 juin pour quatre jours. Stratégies y était. Start-up, innovations… Voici ce qui a retenu notre attention.

Un format plus réduit que d’habitude, un relais sur le digital, des intervenants, comme Tim Cook d’Apple, en visio, des exposants tels que Google seulement présents sur la plateforme virtuelle du salon : VivaTech édition 2021 a subi quelques adaptations.

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Mais il est l’un des premiers grands salons à se tenir en physique, avant le Mobile World Congress de Barcelone fin juin. La première journée a été marquée par la présence d’Emmanuel Macron, qui a notamment réaffirmé son soutien à l’innovation, tout en se prononçant sur le sujet des géants du numérique. «Le temps de business non régulés, avec d'énormes biais de concurrence, est en train de se terminer», a entre autres déclaré le président de la République.

1. Les start-up à l'honneur

VivaTech valorise la collaboration entre les grands groupes et les start-up, y compris du marketing, de la publicité et de la communication. Parmi elles, Dastra, incubée chez Polytechnique, a conçu une solution d’automatisation de la mise en conformité au RGPD. « La tolérance de la Cnil disparaît et il y a une tendance de fonds qui est au durcissement des sujets sur la donnée comme en témoigne par exemple une annonce de la Commission Européenne sur le projet de réglementation en matière d’IA en avril », note Paul-Emmanuel Bidault, cofondateur. Notamment remarquée fin 2020 dans le Future 40, les start-up prometteuses de Station F, Heraw propose une solution de partage, de gestion, de validation de contenus pour accompagner les projets avec pour ambition de « créer un écosystème de production dématérialisée à horizon 2024 », raconte son cofondateur Christophe Rippert. Les start-up sont d’ailleurs des acteurs comme les autres, touchées elles aussi par les bouleversements de l’organisation du travail liées au Covid. « La période a été marquée par une reconfiguration de l’organisation de leur modèle de travail. Elles prônent le lieu physique pour travailler car elles ont besoin d’écrire une histoire commune, les tiers-lieux comme les nôtres trouvent un nouveau sens », observe Fabrice Marsella, directeur du Village by CA Paris, spécialisé dans l’accélération de start-up.

2. Huawei fait pitcher les jeunes pousses

Grand groupe un peu à part dans un salon déserté en physique par les géants américains de la tech, Huawei France a organisé à VivaTech l’étape parisienne de son concours de start-up Digital InPulse : les présélectionnées ont pitché sur le salon pour tenter de remporter un gain financier ou un voyage d’affaires en Chine. « Le thème en 2021 est la Green Tech », indique-t-on à la communication de l’entreprise, qui prépare aussi le lancement d’une tournée pour aller former le grand public au numérique. La licorne Dataiku est passée par ce programme.

3. Le futur des points de vente

Alors que les magasins ont rouvert depuis peu, se croisent à VivaTech des start-up spécialisées. Parmi elles, Smart Prospective, accompagnée par L’Escalator, incubateur impulsé par Maurice Lévy. Elle offre une solution qui maîtriser les messages affichés sur les écrans digitaux. « Nous avions des clients retailers comme Decathlon ou Fnac Darty et nous étions tournés vers la communication interne (les écrans dans les salles de pause) et les restaurants comme Pokawa sont arrivés plus récemment », expose Victoria Olivier, commerciale. Autre exemple, Fosfor, fournisseur de solutions phygitales comme des hologrammes, qui offrent des possibilités pour l’événementiel mais qui arrivent dans le retail : « après le Covid, il y a un besoin de rééenchanter l’expérience client », avance Sébastien Jouve, cofondateur de la société basée près de Lyon et incubée au French Event Booster à Paris.

4. Les start-up de la santé

Le contexte met les enjeux de santé sur le devant de la scène. La start-up Dolifarm propose de se faire livrer ses médicaments directement sur son lieu de travail. « Nous faisons des partenariats avec les pharmacies et nous misons sur la livraison en vélo », explique Mariana Caillaud, qui ambitionne que sa solution serve aussi d’argument pour faciliter le retour au bureau alors que le télétravail s’est développé. Gamma Pulse a mis au point une technologie de décontamination de l’air qui revendique son caractère innovant et ouvre des perspectives dans la lutte contre tous les virus. « Au départ, la solution était conçue pour purifier l’eau, l’idée de purifier l’air est venue ensuite », confie Carmen Dumitresco, sa fondatrice.

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