Cinq ans après avoir fondé European Digital Group (EDG), Vincent Klingbeil s’appuie sur un modèle fédérateur et attractif afin de poursuivre son essor accéléré sur le marché de la communication.
« Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin. » Ces propos signés Vincent Klingbeil, élu entrepreneur de l’année par la rédaction de Stratégies, ne disent pas tout. Car à s‘en fier à l’essor accéléré d’European Digital Group (EDG), groupe fondé par cet ancien avocat d’affaires reconverti dans le digital, aller plus loin et plus vite se conjuguent de concert. « EDG a été créé en octobre 2019 afin de se positionner comme un groupe composé d’ultraspécialistes, permettant de délivrer une offre complète sur le volet de l’accélération digitale », retrace le dirigeant, en écho à une offre ayant rapidement fédéré de nombreux entrepreneurs issus d’horizons divers (marketing digital, influence marketing, UX, création, brand content…). Preuve en est : les « huit rachats effectués en 2024 », dans le sillage d’une politique constante de croissance externe. À la clé, un modèle loin d’être unique mais qui ne cesse de faire ses preuves sur le marché, avec 2 500 salariés au compteur.
« EDG prend soin d’incentiver les entrepreneurs comme il se doit pour les fédérer », commente Vincent Klingbeil quant à une structure au sein de laquelle les dirigeants des sociétés acquises tirent largement avantage du collectif. « En restant actionnaires de leur société tout en devenant actionnaires de la business unit à laquelle ils sont rattachés ainsi que du groupe EDG, les 280 actionnaires actuels ont tout intérêt à faire cause commune pour faire croître le business », souligne-t-il à propos d’un cercle vertueux qui fait des émules. En témoigne l’arrivée il y a un an de Latour Capital au capital d’EDG, au côté de l’actionnaire historique que constitue Montefiore Investment. Pour continuer à grandir, EDG cible « les leaders ou les principaux challengers dans chaque domaine » mais n’oublie pas pour autant de renforcer les fondations. « On a beaucoup structuré le groupe cette année avec de nombreuses embauches », reprend-il, citant à titre d’exemple l’arrivée de Mélissa Simoni (ex-Twitch) à la direction générale de Digital Prod, agence de création et de production de contenus digitaux d’Orès, intégré à EDG depuis 2020. « En parallèle, nous avons fortement investi dans une offre IA transverse pour l’ensemble des filiales », développe Vincent Klingbeil. Objectif : injecter de l’IA à tous les étages grâce aux outils propriétaires. « En 2024, ce sont plus d’une cinquantaine de missions en conseil autour de l’IA générative qui ont été réalisées », se félicite l’entrepreneur, qui affiche ses ambitions.
Internationalisation à l’œuvre
« Nous ne sommes qu’au début de l’histoire », considère celui qui annonce deux acquisitions structurantes début 2025 sur les volets data/IA et cyber/IT tout en faisant de l’internationalisation un levier majeur de développement. « Aujourd’hui, 80 % de l’activité se fait en France mais à horizon 2029, la volonté est que l’international représente 35 % à 40 % des revenus », pointe-t-il alors que le rachat de la société espagnole Garaje de Ideas – 350 salariés – avalise cette feuille de route. Un « deal ultra-compétitif » remporté face à des acteurs du calibre d’Accenture, illustrant le pouvoir d’attraction d’EDG et de Vincent Klingbeil.
Chiffres clés
280 Nombre d’actionnaires d’European Digital Group.
2 500 Nombre de salariés d’European Digital Group.
80% Part de l’activité d’European Digital Group réalisée en France.