Après avoir annoncé son intention de racheter l'agence Braaxe le 22 septembre 2020, Australie décide de ne pas poursuivre ce rapprochement. L’agence dirigée par David Leclabart rappelle dans un communiqué que « l’agence Braaxe a fait l’objet d’une dénonciation anonyme sur des dysfonctionnements significatifs dans son management ». Comme elle l’avait indiqué plus tôt, Australie «attend[ait] les résultats des enquêtes pour disposer d’éléments factuels et pouvoir [se] prononcer sur la suite à donner au projet de rapprochement ».
Ainsi, poursuit l’agence, « au regard des conclusions de ces enquêtes, et de l’impact de ces accusations, le projet nécessitait des changements importants que les fondateurs de Braaxe ne sont pas prêts à consentir ». Et de conclure que « dans ces conditions, Australie se trouve dans l'obligation de renoncer à ce projet ».
BTA et AACC
Après avoir remis à plat son offre, Australie (100 salariés pour 15 millions d’euros de chiffre d’affaires) espérait initialement avec cette opération placer le social media au cœur de son modèle. Pour Braaxe (30 salariés pour 3,1 millions d’euros de chiffre d’affaires), l'objectif était de bénéficier des expertises d’Australie tout en accélérant son développement et espérer faire remonter le social media dans la chaîne de valeur.
Mais juste après cette annonce de rapprochement, le compte Instagram Balance ton Agency (@BTA) diffusait des témoignages anonymes de harcèlement moral et sexuel mettant directement en cause Julien Casiro, fondateur de Braaxe.
Le 25 septembre, l'agence annonçait qu'«un cabinet d'avocats spécialisé [était] mandaté pour diligenter une enquête interne» et que Julien Casiro «ne reviendrait pas en agence avant que les enquêtes ne soient achevées et que les décisions ne soient prises».
De son côté, David Leclabart a récemment été nommé président par intérim de l'AACC avec Bertille Toledano (présidente de BETC). Au cœur de sa feuille de route figure notamment le renforcement des mesures pour lutter contre le harcèlement en agence.