L’équipementier automobile Bridgestone, partenaire mondial de Paris 2024, a opté pour une communication destinée à « renforcer l’affinité à la marque » en France, explique Bénédicte Bohbot, directrice marketing France et Benelux.

En tant que partenaire mondial, comment Bridgestone active-t-il son partenariat ?

Bridgestone est partenaire mondial des Jeux olympiques depuis 2014 et des Jeux paralympiques depuis 2018. Autrement dit, la marque fête les 10 ans de son soutien aux Jeux olympiques à l’occasion de Paris 2024. En tant qu’entreprise internationale et partenaire mondial, Bridgestone participe activement au rayonnement des Jeux et continuera de le faire jusqu’au coup d’envoi officiel ainsi que durant les épreuves.

Les Jeux olympiques et paralympiques ayant lieu en France, un dispositif renforcé est-il programmé vis-à-vis des autres pays ?

Dans le cadre de son partenariat, Bridgestone déploie une stratégie globale adaptée aux différents marchés, en France tout particulièrement. A titre d’exemple, l’accent en termes de communication y est mis sur les athlètes et para athlètes tricolores que la marque sponsorise. A cet égard, il s’avère essentiel de communiquer avant et pendant les Jeux. Raison pour laquelle cela fait près de deux ans que Bridgestone communique en ayant axé son plan autour de la performance. Baptisé « Prêt à performer », celui-ci vise à rappeler que nos athlètes ne comptent pas sur la chance et travaillent dur pour réaliser leurs performances, tout comme Bridgestone facilite le quotidien de ceux qui entendent performer. A cela, il faut également ajouter les partenaires et revendeurs associés à l’événement sur le territoire national pour le côté animation et association à la marque.

Quels sont les enjeux commerciaux, internes mais aussi sur le plan de la communication ?

Ils sont nombreux, avec une constante : capitaliser sur les valeurs véhiculées par les Jeux. C’est l’angle préférentiel qui a d’ailleurs été adopté dans le cadre du plan de communication. Du point de vue commercial, il s’agit de renforcer les affinités avec la marque auprès de la clientèle française. En interne, il s’agit d’intégrer nos collaborateurs dans cette aventure. Plusieurs actions ont été entreprises en ce sens, depuis les moments d’échange réguliers entre les ambassadeurs sportifs de la marque et les salariés jusqu’à la possibilité d’assister pour certains directement aux Jeux en passant par diverses initiatives destinées à promouvoir le sport et la santé au sein de l’entreprise, à l’image de la possibilité de transformer les pas réalisés quotidiennement en dons pour des associations. Ce statut de partenaire est important sous l’angle de l’attractivité de la marque employeur et on constate un réel engouement en interne.

Comment s’articule le plan de communication développé en vue du grand rendez-vous parisien ?

Il s’agit d’un plan de communication massif et au long cours, basé sur nos athlètes, qui se déploie via plusieurs leviers. Bridgestone est notamment copartenaire de France Télévisons pour différents types de supports digitaux TV. Outre le volet TV, la campagne se déploie et se déploiera également par l’intermédiaire des supports presse et réseaux sociaux notamment.

En termes de sponsoring, Bridgestone a choisi d’accompagner six athlètes et para athlètes français, d’autres partenaires optant pour plusieurs dizaines de participants potentiels ou qualifiés. Faut-il parler de stratégie ciblée ?

À l’échelle globale, Bridgestone soutient une quarantaine d’athlètes représentant neuf pays et plus de 20 disciplines. Parmi eux, six sont français : le décathlonien Kevin Mayer, la judokate Amandine Buchard, l’athlète paralympique Mandy François-Élie, le para kayakiste Rémy Boullé, la surfeuse Pauline Ado et l’escrimeuse Manon Apithy-Brunet. La délégation française est ainsi l’une des plus fournies numériquement avec le Japon et les Etats-Unis.

Les profils soutenus par Bridgestone apparaissent variés. Quelle est la ligne directrice ?

Cette diversité des profils – athlètes masculins et féminins, athlètes olympiques et paralympiques, disciplines différentes… – correspond à une volonté de Bridgestone. En soutenant une athlète paralympique comme Mandy François-Élie, le but est également de rendre les sports paralympiques plus visibles.

Kevin Mayer fait figure de locomotive au sein de ce team d’athlètes. Bridgestone a-t-il pu mesurer les retombées concrètes depuis que la marque soutient ce dernier ?

Kevin Mayer fait figure de locomotive pour Bridgestone mais aussi et surtout pour le sport français ! Plus largement, la mesure de l’association de la marque aux Jeux a fait l’objet de mesures récentes sur les critères d’affinité à la marque et d’intention d’achat. Les résultats montrent que ces deux indicateurs clés sont en croissance en 2023 et la forte vague de communication programmée en 2024 doit permettre de pousser encore à la hausse ces deux indices.

Pour Bridgestone, les Jeux constituent-ils un moyen privilégié de toucher le grand public et de nouveaux acheteurs potentiels ?

Il s’agit à la fois de travailler le haut de funnel – c’est-à-dire la notoriété et la considération – tout en soignant le bas de funnel – autrement dit la conversion et la fidélisation. Ce qui est certain, c’est que l’association aux Jeux permet de toucher l’audience la plus large possible, notamment les fans d’automobile et de sport et les acheteurs dits « non captifs ». Mais il ne faut pas perdre de vue que les clients de la marque sont essentiellement des hommes âgés de 40 ans ou plus, d’où l’intérêt de cibler plus spécifiquement certaines catégories de consommateurs. On compte beaucoup sur cette campagne pour renforcer nos positions sur le marché français sachant qu’il est trop tôt pour délivrer des résultats chiffrés. On fera les comptes à la fin des Jeux.

Comment se démarquer face aux nombreux partenaires officiels de Paris 2024 ?

En tant que partenaire mondial, Bridgestone bénéficie d’une exclusivité sectorielle qui permet automatiquement de se démarquer et de gagner en notoriété. L’objectif de Bridgestone n’est pas de se comparer avec d’autres partenaires majeurs de l’événement comme Coca-Cola pour la simple raison que la marque ne vise pas à parler au grand public dans son ensemble, mais à ceux qui importent vraiment.

Chiffres clés

40 Nombre d’athlètes et para athlètes (dont six français) soutenus en vue de Paris 2024.

150 Nombre de pays dans lesquels la marque est présente.

125 000 Nombre d’employés dans le monde (230 en France).

800 millions d’euros Enveloppe annuelle consacrée à la recherche et au développement (R&D).