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Les principales agences de presse mondiales ont apporté jeudi 29 février leur solidarité aux journalistes palestiniens qui travaillent dans des conditions d’extrême difficulté à Gaza.

Plus de 30 médias internationaux, dont les principales agences de presse mondiales, ont apporté jeudi 29 février leur solidarité aux journalistes palestiniens qui travaillent dans des conditions d’extrême difficulté à Gaza et appelé les autorités israéliennes à « les protéger » comme des civils. Selon le Comité de protection des journalistes (CPJ), une association basée à New York qui a coordonné cette lettre ouverte, au moins 94 journalistes ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, dont la majorité, 89, sont des « Palestiniens tués par l’armée israélienne », soit le conflit le plus mortel « jamais documenté » par l’organisation.

« Depuis près de cinq mois, les journalistes et les professionnels des médias de Gaza -- qui sont quasiment la seule source d’information sur le terrain sur le territoire palestinien -- travaillent dans des conditions sans précédent » et « continuent de travailler en dépit des risques personnels qu’ils encourent », peut-on lire dans la lettre signée par la BBC News, le New York Times, Der Spiegel ou Haaretz.

Ils continuent de faire leur travail « malgré la perte de leur famille, de leurs amis et de leurs collègues, la destruction de leurs maisons et de leurs bureaux, les déplacements constants, les coupures de communication et les pénuries de nourriture et de carburant », ajoute le texte, paraphé par les trois principales agences de presse mondiales, Associated Press (AP), l’Agence France-Presse (AFP) et Reuters, ainsi que l’Association mondiale des journaux (WAN-IFRA). « Les journalistes sont des civils et les autorités israéliennes doivent les protéger en tant que non-combattants, conformément au droit international », poursuivent les signataires, selon qui « les responsables de toute violation » devront « rendre des comptes ».

Avant le début de la guerre, l’AFP disposait d’un bureau de dix personnes dans la ville de Gaza, dont les membres ont été évacués vers le sud de la bande de Gaza début octobre, quand Israël a donné l’ordre aux résidents de partir. Certains s’y trouvent toujours dans des conditions très précaires.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque lancée par le Hamas dans le sud d’Israël, qui a causé la mort d’au moins 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. Quelque 250 personnes ont aussi été enlevées et emmenées à Gaza. Selon Israël, 130 otages y sont encore retenus, dont 31 seraient morts, après la libération de 105 otages lors d’une trêve fin novembre.

En représailles, Israël pilonne depuis sans répit la bande de Gaza. Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé jeudi 29 mars, un nouveau bilan de 30.035 morts sur le territoire, la plupart des civils.

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