États-Unis
Facebook et Twitter sont régulièrement la cible des attaques de Donald Trump, qui leur reproche de pencher à gauche et de brider la parole des conservateurs.

Donald Trump va pouvoir s'adonner à une nouvelle salve d'attaques contre Twitter, Facebook et leurs homologues à l'occasion d'un sommet sur les réseaux sociaux devant se tenir jeudi 9 juillet à la Maison Blanche, sans les intéressés mais avec les conservateurs les plus critiques de la Silicon Valley.

Peu de détails ont pour l'instant été fournis sur cette rencontre, la présidence américaine précisant seulement avoir invité «des leaders du numérique» pour discuter «des opportunités et défis de l'actuel climat en ligne».

Facebook a confirmé que le groupe n'avait pas été sollicité. Twitter n'a pas souhaité faire de commentaires mais plusieurs médias ont rapporté que le réseau social avait aussi été exclu de l'événement.

Les deux groupes sont régulièrement la cible des attaques de Donald Trump, qui leur reproche de pencher à gauche et de brider la parole des conservateurs.

Sur la liste des invités figurent en revanche, selon le Washington Post, plusieurs organisations déplorant régulièrement être censurées par les plateformes, comme le site PragerU, qui publie des vidéos aux perspectives très droitières, ou l'organisation TurningPoint USA, qui affirme que les universités américaines font de la «propagande gauchiste».

Le chef de l'organisation Project Veritas, qui se targue d'avoir infiltré les géants de la Silicon Valley pour démontrer qu'ils étaient bien biaisés, a aussi affirmé dans un courriel avoir été convié.

Le caricaturiste Ben Garrison, un partisan de Trump qui a récemment remis en question les origines ethniques de la candidate à la primaire démocrate Kamala Harris, a aussi annoncé, sur Twitter, sa venue au sommet.

Rassemblement d'influenceurs pro-Trump

Cette réunion intervient à un moment délicat pour les géants américains de la technologie, accusés de censure par les conservateurs mais aussi de ne pas en faire assez pour réprimer les contenus haineux en ligne.

Les colosses de la Silicon Valley rejettent pour leur part toute accusation de biais, affirmant que cela nuirait à leurs intérêts commerciaux.

Pour Daniel Castro, vice-président de la Fondation sur les technologies de l'information et l'innovation, l'organisation d'un tel sommet pourrait compliquer leur tâche.

«Si c'est juste un rassemblement d'influenceurs pro-Trump sur les réseaux sociaux, alors il est logique que les plateformes n'y participent pas», a-t-il expliqué.

«Mais participer officiellement à une rencontre à la Maison Blanche donne à certaines de ces personnalités les plus excentriques un vernis de légitimité», a-t-il ajouté. Et «les modérateurs de réseaux sociaux pourraient y repenser à deux fois avant de désactiver l'un de leurs comptes s'ils venaient à être signalés pour contenu inapproprié.»

 

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