Viacom France est en mesure d’aligner de fortes audiences digitales sur ses chaînes : un million de fans sur Facebook et 800 000 abonnés sur Snapchat pour MTV, 18 millions de streams sur YouTube pour Nickelodeon Junior, 300 000 followers sur Twitter pour Game One… Cette production, qui se vérifie à travers des vidéos, des posts, des stories, du social live ou des carrousels d’images, se met au service des marques avec un «Viacom Digital Studios». Le groupe veut ainsi profiter de sa maîtrise des plateformes sociales et de ses moyens de production (montage, son, plateaux) comme de son expertise éditoriale, artistique ou social media. «Viacom crée un studio de production externe qui s’ajoute à ses pôles vidéo, social, data et primes digitales», explique Thierry Cammas, patron du groupe. Filtres, Snap ads ou contenus conversationnels sont désormais des formats produits en temps réel pour les marques.
Flopée d'annonceurs
Le groupe doit aussi réussir le lancement de sa nouvelle chaîne, Comedy Central, en France depuis le 4 octobre. Le public visé, les 15-49 ans, complète les cibles du groupe. Une flopée d’annonceurs (McDo, Activision, Philips, Orange, Amazon, Ford, Samsung…) ont déjà suivi. Il est vrai que la chaîne est une référence, dans le top 10 des chaînes de divertissement en Europe et aux États-Unis. «De toutes les grandes marques Viacom, c’est la seule que je n’avais pas lancée», observe Thierry Cammas. Le retrait de Comédie+ des FAI, pour en faire une exclusivité Canal, a hâté ce lancement sur toutes les plateformes: chez les opérateurs (Orange, SFR, Bouygues Tel, Free…), en OTT (Google Play, App Store) ou sur les réseaux (Facebook...). Au total, 13,4 millions d’abonnés. Le 15 novembre, Comedy Central fera aussi son entrée sur l’offre millennials d’Orange, Pickle TV, en fournissant de façon hybride la TV, le replay et la SVOD.
Coup de shows
Au programme, des séries, des talk-shows, de l’animation, des sketchs et des late shows. The Jim Jefferies Shows et The Daily Show sont même disponibles, avec les sous-titres, à J+1 après les États-Unis. En revanche, très peu de productions propres à la France hormis quelques youtubeurs. « Je ne veux pas, avec des programmes de classe mondiale, jouer à l’apprenti sorcier sur l’humour », sourit Thierry Cammas.