Le billet
Le billet de notre journaliste Amaury de Rochegonde (@derochegonde sur Twitter).

545 millions d’euros. C’est le prix auquel Mondadori a racheté à Emap le troisième groupe de presse magazine en 2006. Douze ans plus tard, l’intersyndicale de Mondadori France table sur un prix dix fois moindre, hors coûts sociaux, malgré des titres comme Pleine Vie, Closer, Sciences et Vie ou Télé Star qui se diffusent à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. L’acquéreur, Reworld Media, qui a engagé des négociations exclusives avec l’éditeur italien, provoque la colère des salariés. L’intersyndicale du groupe, craint « une gigantesque casse sociale » portant sur 700 emplois, et affirme qu’elle fera « tout pour s’opposer » à cette fusion programmée. Reworld, il est vrai, incarne un nouveau monde pour la presse où les journalistes n’ont plus leur place. Seul compte le potentiel des marques de presse, notamment sur le digital. C’est pourquoi Be et Pariscope ne sont plus édités sur papier alors que des agences extérieures se chargent de produire des « contenus » pour les magazines et les sites. C’est sans doute habile pour doper sa marge. Mais de courte vue. Des éditeurs comme Le Monde et Le Figaro ont bien compris que sans muscler leur rédaction, ils perdraient toute chance de soutenir la réputation de leur marque dans l’océan digital.

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